Sécurité et de la Protection Civile a servi de cadre à la tenue de la traditionnelle rencontre entre le Département et la presse. C’était le lundi 5 septembre 2015. Le conférencier était le général Salif Traoré, ministre de la Sécurité et de la Protection civile. Au cours de cette conférence, une brillante présentation sur les grands chantiers de son Département pour lutter contre l’insécurité.
Dans son exposé, le ministre a affirmé que son Département compte mettre en place un point focal et un Comité sectoriel qui comprend toutes les sensibilités. En ce qui concerne la réforme de la sécurité, le général Salif Traoré dira que le travail de ce Comité est l’axe majeur. Une loi est en train d’être finalisée qui sera une Loi de programmation de la sécurité intérieure et de la protection civile qui d’étendra sur 5 ans. Il envisage de mettre l’accent, dans cette loi, sur les ressources humaines en termes de recrutement, de formation, de rémunération et de gestion du plan de carrière des hommes.
Concernant la deuxième partie de cette loi, elle va être la lutte anti-terroriste. «Car, c’est la menace la plus grave et la mieux partagée à travers le monde», dit-il. C’est pourquoi, explique-t-il, il a choisi de mettre en place une Force spéciale anti-terroriste qui comprend des éléments de la Police, de la Garde et de la Gendarmerie nationale. À cela s’ajoute, la lutte contre la cybercriminalité. Une Unité qui existe déjà au niveau de la police nationale.
Par ailleurs, le ministre pense que la réorganisation du système de sécurité privée est évidente aujourd’hui. Un autre axe aura pour objectif de renforcer la sécurité frontalière. En plus, la sécurisation des cours d’eau, à savoir, le fleuve Niger, le fleuve Sénégal, à travers la mise en place ou l’opérationnalisation, le renforcement de la brigade fluviale de la gendarmerie, des centres de secours pour la protection civile, la lutte contre la prolifération des armes légères. Le ministre a affirmé également : «Nous envisageons de mettre en place une véritable base de données des populations».
Une visite au champ de tir a été effectuée par les journalistes. Dirigée par le Directeur régional de la police, cette visite a permis aux hommes de médias d’être édifiés sur l’impact des armes à feu. Des démonstrations sur le maintien d’ordre ont agrémenté la visite. «Les manifestants ne sont pas nos ennemis ; c’est des concitoyens qui sont mécontents pour une situation et qui veulent le faire à travers des manifestations. Ils ne sont pas nos adversaires ou ennemis de guerre ; nous n’utilisons aucunement des armes de feu contre eux», a ajouté M. Dembélé.
Bissidi SIMPARA
Source: Le Point