La Faculté des Sciences Technique a abrité mercredi dernier une conférence-débat de sensibilisation sur les dangers de l’immigration clandestine. Ladite rencontre a été également l’occasion pour les initiateurs, notamment l’Agence italienne de coopération pour le Développement et ses partenaires, à savoir les ONG Coopi, ENGIN et l’AICS de relever quelques résultats du projet ‘’ BARA SIRA’’, une initiative de réinsertion sociale qu’ont bénéficié certains jeunes maliens.
C’était en présence de Mme Cristina CARDELI de l’organisation COOPI ; de Mme Martina, la cheffe de projet de l’ONG ENGIM. Ladite conférence était animée par le Dr ELY DICKO, sociologue et expert de questions migratoires.
Dissuader les jeunes à prendre le chemin de la migration clandestine, tel était l’objectif de cette rencontre, à laquelle ont participé des centaines d’étudiants. Ce projet, qui est à terme s’intéresse particulièrement aux jeunes migrants de retour.
Le projet BARA SIRA a été initié pour promouvoir les initiatives entrepreneuriales et la création des activités génératrices de revenus auprès des jeunes migrants de retour ou de potentiels migrants. Arrivant, à son terme après 12 mois de mise en œuvre, le projet a touché plusieurs jeunes et femmes, selon ses responsables.
Des résultats enregistrés, on note l’accompagnement de 163 jeunes maliens sélectionnés, formés et financés dans le cadre d’activités de développement économique.
La cheffe de projet de l’ONG ENGIM a rappelé que le projet a permis de toucher directement et indirectement plusieurs personnes dans le cercle de Kati et à Bamako, qui étaient les localités dans lesquelles la formation et le soutien de 21 entreprises ont été mis en œuvre.
« Il faut aussi noter la création de petites activités agricoles, d’élevage et de transformation de produits dans 4 communes dans le cercle de Kita. Dans le cadre du projet, il a été également organisé une grande campagne d’information et de sensibilisation sur le risque de la migration irrégulière », a-t-elle dit.
Le conférencier du jour notamment, Dr Brahim Ely DICKO a donné de larges explications sur l’immigration qui, selon lui, est devenue, un phénomène mondial. Pour lui, les gens se sont toujours déplacés dans le monde.
« Ces migrations étaient libres. C’est-à-dire, les pays d’accueil ne demandaient pas trop de documents. Jusqu’en 1984, il n’y avait pas de visas entre le Mali et la France. Cependant, par la suite, tous les pays pour des raisons de sécurité et pour des questions économiques ont instauré les visas. Toutefois, il n’est pas interdit de partir à condition de partir dans la légalité. Cela est nécessaire, car chaque année, des milliers de jeunes maliens meurent dans la mer et sur le désert », a-t-il dit avant de remercier les initiateurs du projet BARA.
Certains participants, notamment des Étudiants ont la plupart estimé nécessaire de rester et initier des projets de développement générateurs de revenus, que de périr sur le chemin d’un voyage incertain. Ils ont tous exprimé leur reconnaissance à l’endroit d’ENGIM-Mali, COPPI, AICS, et l’incubateur qui est intervenu dans la mise en œuvre du projet.
PAR CHRISTELLE KONE
INFO-MATIN