Le journal américain The National Enquirer a annoncé à Noël que Barack et Michelle Obama divorcaient. Selon le tabloïde, ils ne formeraient plus un couple depuis longtemps. Et aujourd’hui, la première dame aurait tellement souffert qu’elle aurait préparé les documents pour le divorce.
Elle ne resterait dans la Maison-Blanche que par respect vis-à-vis de la présidence de son mari. Mais le 17 janvier (officiellement le mandat présidentiel débute aux États-Unis pendant le mois de janvier de l’année suivant les élections), Barack et Michelle Obama partiraient de Washington pour des destinations différentes.
Même dans la presse jaune américaine, The National Enquirer jouit d’une réputation assez douteuse. Il est une sorte d’aspirateur près d’un trou de serrure : il aspire le linge sale pour faire sortir des sensations. Il a un lectorat fidèle, même si très spécifique. Tous les autres prennent le tabloïde avec des pincettes.
Aux États-Unis, ce genre de scoops apparaît soit à la veille des élections, soit lorsque les nouvelles sont trop calmes et il faut attirer le lectorat. Étant donné que les élections aux États-Unis n’auront lieu qu’en 2016, c’est justement la faute à cette accalmie.
Ce n’est pas la première fois que l’on divorce le couple présidentiel. The National Enquirer l’a déjà fait trois fois à lui seul. Sans se passer de détails croustillants sur l’historique du divorce que l’on ne partage jamais à la presse où même à un avocat.
En 2010, toujours selon le tabloïde, Michelle Obama aurait menacé le président américain de rupture s’il décidait de renouveler son mandat. « C’est la Maison-Blanche ou moi. Vivre là-bas est un vrai enfer pour moi », aurait-elle annoncé. En 1996, elle aurait brandi la même menace, mais cette fois-ci avant la tentative de Barack Obama de se faire élire au Congrès (il a perdu ces élections). En 2000, elle aurait menacé encore une fois de « couper les ponts » avec son mari.
En octobre 2012, le milliardaire Donald Trump a déclaré qu’il possédait les documents du divorce du président et son épouse. À la veille des élections de novembre 2012, il menaçait de les diffuser en promettant que ces papiers provoqueraient le même choc qu’auraient vécu les États-Unis s’ils avaient appris que la Terre était plate.
Le présentateur sur la chaîne télévisée NBC d’un des talk-shows américains les plus populaires The Tonight Show, Jay Leno, a demandé à Barack Obama après que ce dernier a été élu pourquoi Donald Trump serre ainsi le bouton au président. Barack Obama, qui n’a jamais rencontré personnellement le milliardaire, s’en est tiré par une plaisanterie :
« Cela dure depuis le moment où nous habitions encore au Kenya(le père de Barack Obama est originaire du Kenya). Nous jouions à qui arrivera le premier sur un stade de foot et il perdait toujours. Cela le vexait et l’enrageait. Je pensais que c’était fini lorsque nous avons déménagé aux États-Unis. Mais pas du tout. »
En 2004, The National Enquirera tenté de divorcer le couple à cause d’un adultère qu’aurait commis Barack Obama avec une de ses assistantes. Aujourd’hui, le journal se réfère à une « personne bien informée » et écrit que la première dame est enragée par le comportement de son mari lors de la cérémonie d’adieu à Nelson Mandela au FNB Stadium de Soweto le 12 décembre. Selon elle, le président aurait flirté avec la première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt. La belle femme était assise aux côtés de Barack Obama et du premier ministre britannique David Cameron. Les trois personnes s’amusaient en éclatant de rire en se filmant sur le téléphone portable de Helle. Ce comportement a provoqué un léger scandale : les chefs d’État ne peuvent se permettre une telle conduite lors d’une cérémonie d’adieu. Toutefois, ce n’est pas cela qui a indigné Michelle Obama, mais l’attention que portait son mari à Helle Thorning-Schmidt. D’ailleurs, pour son amour pour des vêtements à la mode conçus par de grands designers, les Danois ont donné un petit nom à leur première ministre : « Gucci-Helle ».
La femme du président est une avocate de grande expérience, elle a étudié à l’Université de Princeton et à la faculté de droit de Harvard. Habituellement, les personnes de cette profession ne sont pas enclines aux excès d’émotions. De plus, il n’y a pas de raisons sérieuses. La femme du président Bill Clinton, par exemple, n’a pas quitté son « ami Bill » même après les escapades de celui-ci avec Monica Lewinsky. Hilary, elle, avait plus de raisons de demander le divorce à son mari qu’un flirt anodin et des vidéos sur un téléphone portable.
Oprah Winfrey, une des présentatrices les plus populaires, a demandé à Michelle Obama, il n’y a pas plus de deux mois, ce que signifiait pour elle être mariée à un président et comment elle supporte la vie à la Maison-Blanche. « Difficilement. Mais je savais où j’allais », a avoué la première dame.
« En fait, il doit s’agir d’un vrai partenariat. Il faut beaucoup aimer et respecter la personne que vous avez épousée. Le mariage est un chemin sinueux. C’est ce que je dis à tous les jeunes. On ne peut pas souder deux personnes et élever encore plusieurs enfants en pensant que tout va être beau et magnifique jusqu’à la fin de la vie. Penser ainsi équivaut à une catastrophe. Ce sont des bêtises. Il y a toujours des hauts et des bas. Mais si vous arrivez, tout de même, à dire à la personne « Je t’aime bien », cela veut dire que vous unis par quelque chose de plus qu’un premier amour », a-t-elle dit.
Si le célèbre et très sage Américain Mark Twain était vivant, il serait probablement heureux pour les États-Unis d’aujourd’hui : ils sont tels qu’il les a laissés. La presse américaine a très peu changé depuis que Mark Twain a composé en 1870 son premier récit connu de tous Running for Governor. De la même manière, également selon les « personnes bien informées », l’écrivain a été convaincu de faux témoignage, du vol de hardes de son épouse et de vouloir s’emparer du terrain de la pauvre vieille veuve. Évidemment, il n’a jamais été élu comme gouverneur.
Les États-Unis de 2013 ne sont plus les mêmes que ceux qui ont choisi le président noir en 2008. À ce moment-là, plus de 50 % de leurs habitants étaient fermement persuadés que Barack Hussein Obama était un chrétien (ce qui est vrai c’est qu’il a fait ses études dans une école catholique en Indonésie, mais tout le monde sait très bien quelle église chrétienne il visite lorsqu’il revient à Chicago). Maintenant, tout est mélangé dans les esprits des Américains. Non sans l’aide du National Enquirer. Maintenant, un Américain sur cinq croit que son président est un musulman. Les autres doutent de sa croyance en Dieu. Pour certains, Barack Obama est un marxiste, un socialiste, un communiste, un musulman, un raciste et un fasciste caché. Pour l’époque de Mark Twain, cela passerait probablement. Mais pour le 21e siècle, c’est beaucoup trop.
La voie de la Russie