Être mère célibataire dans une société comme le Mali a toujours été très mal vue. Divorcé ou ayant juste été victime d’un amour d’adolescence, ou de leur propre naïveté ces jeunes filles ayant des enfants hors de mariage ont longtemps fait face à d’énormes préjugés. Notre réflexion porte sur le cas de ses parents modernes à exiger la prise de responsabilités du père de l’enfant. Pour eux ce n’est pas que la fille qui devrait sacrifier ses années d’études, sa carrière pour un plaisir partagé.
Les injustices dans cette société sont tellement énormes que même donner naissance est mal vu quand il s’agit de la femme non mariée. Parfois la vie se charge de changer le cours normal des choses. Il y’a des femmes qui sont devenues mères célibataires à la suite d’un divorce, tromperies, maladies, viols ou une nuit festive. En effet le fait d’être maman solo amènes un florilège de préjugés. Elles doivent faire des compromis sur tout. C’est pourtant un acte fait à deux. Et depuis un moment ils sont nombreux à savoir situer les responsabilités. Contrairement à beaucoup, il y’a une couche de proches de certaines mères célibataires qui se battent bec et oncle. Pour preuve, la tendance semble changée car certains parents imposent le sacrifice du père également. Ils sont nombreux les parents à tirer leur épingle du jeu en partagent et situant les responsabilités.
Si on gronde les filles d’avoir fréquenté les garçons on devrait également apprendre le respect et la chasteté aux garçons. Un enfant, ça ne se fait pas seul. Il faut deux personnes consentantes. Alors pourquoi c’est uniquement la fille qui est blâmée, voir reniée par ses proches et la famille ? « Moi personnellement, je n’ai jamais compris ce genre de mentalités. Quand ma dernière fille est tombée enceinte, certes cela m’a fait mal mais je ne l’ai pas laissée seule face à son sort. Elle avait un avenir devant elle et elle ne devrait pas être la seule à assumer ses actes. Après quelques mois d’allaitement l’enfant a été remis aux parents du garçon et j’ai envoyé ma fille au Canada pour des études, vu le garçon refusait le mariage » nous confie Aminatou Diassana.
Par ailleurs, en raison de la peur d’être préjugées certaines mères divorcées ou célibataire préfèrent cacher l’identité de leur enfant. Car il est très difficile pour elles de trouver un partenaire qui pourra les accepter avec une charge (bagages au dos) comme certains aiment à le dire. Dans tous les cas, les responsabilités dans cette situation devraient tout simplement être partagées.
Assitan Siga FADIGA
Source: Bamako News