Cela ne fait donc plus l’ombre d’aucun doute, le Colonel Bamoussa Diarra, un chef militaire du JNIM a bien été abattu, le 10 novembre dernier, dans la zone de Ménaka par une frappe aérienne de l’armée française. Cette information a d’abord été confirmée par l’un de ses fils vivant en Algérie affirmant que son père et son frère Hamza ont trouvé la mort au cours de ce raid survenu à 7 km à l’est de Tadamakat, dans le cercle de Tidarmene, à 140 km de Ménaka.
Cette frappe aérienne de Barkhane, rappelons-le avait occasionné la mort de trois personnes qui étaient à bord d’un véhicule pick-up. La nouvelle a également été confirmée deux jours plus tard par la ministre française des Armées, Florence Parly.
Rappelons que le Colonel Bamoussa Diarra était impliqué dans de nombreuses attaques meurtrières contre l’armée malienne notamment dans le centre du pays. Sa perte va sûrement entrainé une désorganisation dans les rangs internes du JNIM. Il servait surtout de facilitateur entre Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa.
Pour certains observateurs, sa mort va se répercuter aussi au sein de la Katiba Macina qui risque d’être incontrôlé et pourrait poser des actes qui lui seront fatales. Signalons que beaucoup d’otages locaux en particuliers aux mains de cette katiba avaient été libérés parfois sans condition par l’intermédiaire du Colonel Bamoussa Diarra. Sa mort relance aussi le débat sur la nécessité du dialogue avec les radicaux prôné par une grande partie de l’opinion publique nationale pour mettre fin aux violences. Des sources affirment que Bamoussa Diarra avait surtout été mis en mission par le JNIM pour coordonner les affrontements contre l’EIGS de Nampala à Tinzawatène, en passant par la frontière nigérienne. Alors que l’on sait que la France est hostile à toute idée d’ouvrir le dialogue avec les radicaux puisque cela risque d’écouter sa mission militaire au Sahel qui dure depuis sept ans avec des résultats très mitigés.
Cependant, la mort du Colonel Bamoussa Diarra est loin de signifier la fin du JNIM puisqu’il y a encore d’autres leaders qui pourraient facilement prendre sa succession et mener d’autres hostilités. Avant de se radicaliser, Bamoussa a d’abord fait ses armes dans les rebellions de 90 et 2000. Il a déjà à son deux désertions des rangs de l’armée.
Source : Kibaru