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Menaces sur le pays : des politiciens en connivence avec des islamistes!

«La seule force sociale capable de remplir le stade du 26 mars est le haut conseil islamique. Seuls les musulmans sont capables de remplir ce stade de 50.000 places ». Cette assertion, tout à fait conforme à la réalité, impose commentaires et réflexions approfondies.

aqmi

Le Mali et les Maliens ont balancé le Général Moussa Traoré dans  les décors pour un régime soit disant «démocratique». On a bien vu de quelle démocratie, il s’agissait! En effet, c’est 20 ans après la démocratisation  que cette phrase s’est imposée à tous: « la seule force sociale capable de remplir le stade du 26 mars est le haut conseil islamique. Seuls les musulmans sont capables de remplir ce stade de 50.000 places». Cette assertion, tout à fait conforme à la réalité, impose trois commentaires.

Tout d’abord, que 20 ans de vie «démocratique», la démocratie malienne était déjà pourrie ou alors née morte. Ensuite, que l’islamisme avait évolué en vitesse grand « V » pour devenir la seule force sociale du pays.

En effet, une force qui n’est pas capable de rassembler 50 personnes dans une agglomération de plus de 2 millions d’habitants ne peut être considérée comme une force sociale digne de ce nom. Enfin, il faut croire que la tendance dégringolante des politiques et de celle montante des islamistes ne font que s’accentuer: les politiques deviennent de plus en plus des nains  et les islamistes de plus en plus des géants dominateurs. Et cela ira en se renforçant.

Boire le calice jusqu’à…

Mais, jusqu’où ira cette machine inversée des islamistes et des politiques (les uns montants et les seconds descendants)? Il est permis de penser qu’elle ira jusqu’au bout: à l’anéantissement totales des politiques et la suprématie de type «impérialiste» des islamistes. Cette analyse parait très dure, très directe et très sentencieuse. Cela est vrai,  elle (l’analyse) repose sur l’objectivité et surtout sur un principe. Celui qu’on ne devait pouvoir récolter que ce que l’on a semé.

Donc, si l’on met un processus en marche, l’on ne met rien dans la terre, c’est que ce que l’on veut faire pousser n’a aucune chance de pousser. Devant la marche rampante de l’islamisme au Mali, rien n’est fait pour le stopper. Au contraire! Plus grave, l’islamisme au Mali n’est pas encore perçu en tant que tel. Et beaucoup disent avec une main négligente: « l’islamisme au Mali, mais çà n’est pas possible.

Mais, il y a encore plus grave. A cet effet, depuis plus de 20 ans, les politiciens et les partis politiques déçoivent de plus en plus les Maliens. Ils ont beaux être décriés, ils continuent sur la même lancée qui fait désespérer encore les populations. Et, avec le piège du « code de la famille », le Haut Conseil Islamique les a piégé. Pour preuve, 13-14 ans durant, les «musulmans» ont participé à la commission de rédaction du dit code sans jamais le dénoncer.

Sur la quinzaine de catégories socioprofessionnelles qui y participait, ils étaient les seuls à avoir trois Représentants et les membres de l’Amupi puis du Hci ont successivement bénéficié de postes (aux ambassades, notamment) et de bien d’autres avantages matériels (voitures, terrains, bourses d’études, etc). Les «musulmans» disposaient des tribunes de mosquées et de séances de prêche pour avertir du contenu du code. Mais, ils ne l’ont jamais fait!

C’est au cours des discussions sur le code à l’assemblée nationale que la presse privée va apprendre son contenu pour le divulguer. Les dirigeants religieux ont alors feint l’indignation. Il y a eu d’abord la Grande Mosquée puis le 26 mars. C’est ce jour là  que les « Musulmans » ont réellement pris conscience de leur force. Et, c’est depuis lors qu’ils ont commencé à bousculer les politiques  qui les ont toujours (trop) respecté.

Depuis, les islamistes ont clamé haut et fort qu’ils ne pouvaient plus rester les bras croisés et voir les politiciens «incapables» et gérer les affaires publiques. Qu’ils allaient eux-mêmes prendre la place. Faute de temps, ils ont soutenu IBK afin que ce dernier leur prépare la place.

Et l’élection législative en cours est historique : elles marquent la montée directe (candidats  islamistes) et indirecte (candidats soutenus pour les asservir) des islamistes sur le ring politique et le début de leur quête effective du pouvoir. Les politiciens se sont eux-mêmes placés sous tutelles de parrains islamistes pour espérer gagner. Se faisant, ils se font hara-kiri. Pour le grand mal des Maliens.

Bamadou Tall 

Source: Notre Printemps

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