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MEDIATION ENTRE PLATEFORME /CMA : Voir Kidal ou mourir

Une médiation entre la Plateforme (Gatia) et la CMA (HCUA) a commencé le vendredi 12 août et s’est poursuivie hier dimanche sous l’égide du Haut représentant du chef de l’Etat pour le nord. Les discussions achoppent sur la gestion équitable de la ville de Kidal. Le Gatia ou plateforme pose comme veto son acceptation dans la ville de Kidal et son traitement équitable au même titre que la CMA.

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Après les multiples combats fratricides et meurtriers entre le Gatia membre de la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) dont les derniers en date remontent aux 9 et 10 août 2016, place aux médiations.

Officiellement, ces discussions initiées par le gouvernement malien visent à obtenir un cessez-le-feu entre les deux parties et faire régner une accalmie à Kidal. Cette médiation considérée comme une ultime chance pour sauver ce qui peut encore l’être de Kidal a été surtout précipitée par les affrontements du mardi 9 et mercredi 10 août derniers, dans lesquels la CMA a perdu plus de 60 combattants et près de 10 véhicules avec des armements lourds.

Depuis le jeudi soir, une forte délégation de la CMA a regagné Bamako composée essentiellement de l’aile politico-militaire de l’ex-rébellion. Ont pris place à la table de négociation présidée par le Haut représentant du président de la République pour le Nord, le contrôleur général Mamadou Diagouraga, des représentants de la CMA dont Mamadou Djery Maïga et Almou Ag Mohamed. Le Gatia avait dans ses rangs plusieurs de ses membres dont son président Me Harouna Toureh et son porte-parole Abala Ag Hamzata.

Gestion équitable de Kidal

La gestion de la ville de Kidal reste le nœud gordien de cette réunion. Le Gatia qui y a été chassé comme un mal propre par la Minusma et Barkhane, à l’issue des combats des 21 et 22 juillet 2016 contre la CMA, entend faire son come-back. Il en a même fait le préalable à toute négociation. Selon son porte-parole Abala Ag Hamzata, il s’agit d’une gestion équitable de la ville de Kidal. Il faut entendre par là l’acceptation du Gatia au même titre que la CMA avec la même troupe et le même nombre de véhicules et d’armements. Le Gatia veut que tous les groupes armés restent à Kidal ou qu’ils sortent dans le cas échéant.

Il n’y a pas du tout de désaccord sur l’accord de paix et de réconciliation nationale issu du processus d’Alger, dont les deux parties sont signataires aux côtés du gouvernement malien. Mais un conflit ethnique existe entre le Gatia (les Imghads) et la CMA ou HCUA (les Ifoghas). Les deux ethnies qui cohabitent depuis des siècles ne se sentent plus en frères. Les Imghads se voient victimes d’une discrimination exacerbée des Ifoghas et accusent pour cela la communauté internationale (Minusma et Brkhane).

Avec cette médiation, l’Etat malien veut ramener le Gatia et la CMA au même diapason. La finalité est d’ouvrir les conditions d’installation des autorités intérimaires devant gérer politiquement et administrativement la ville de Kidal avant l’arrivée de l’administration publique. Cela est d’ailleurs prévu dans l’accord d’Alger.

  1. Dicko

Source: lesechos

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