Le troisième round de la médiation de la CEDEAO s’est heurté à une résistance inattendue du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) avec à sa tête l’autorité morale, L’imam Mahmoud Dicko. Attendus dans cette crise pour la troisième fois, les cinq (5) chefs d’Etat ont finalement courbé l’échine face à la complexité de la crise qui se présente désormais comme un « nœud gordien ». La crise malienne est un cercle vicieux dont les tentatives d’approches de solutions plongent le pays au lieu de le sortir de l’ornière.
Au sortir de la médiation du jeudi 23 juillet 2020, le ciel s’assombrit sur le Mali d’autant plus qu’aucun observateur de la politique africaine ne pouvait l’imaginer avec l’arrivée dans la capitale malienne de Cinq (5) grands noms de l’espace CEDEAO. Il s’agit des Présidents du Sénégal, du Niger, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Nigeria mais aussi du médiateur en chef, l’ancien Président de la République Fédérale du Nigéria, Goodluck Jonathan. De loin, on est en mesure de prédire les compromis possibles mais difficilement applicables car la crise est tellement complexe, que même les vrais acteurs ne peuvent eux -mêmes proposer une solution de sortie de crise.
Il était attendu, des Présidents de la CEDEAO, un compromis entre le pouvoir du Président IBK et les leaders du M5, qui chacun de son côté devrait, sous la haute diplomatie de la CEDEAO, faire une concession de taille pour faciliter la conciliation. Malheureusement, le briefing tel que fait par le Médiateur de la CEDEAO aux Présidents cachait certaines réalités. C’est sans compter la rage de l’Imam qui a changé de position depuis le 10 juillet, date à laquelle la manifestation a fait des morts et des blessés dans la maison et la mosquée de l’Imam imputable aux forces de l’ordre.
Jusque-là imperturbable, l’imam Dicko, chef de file de la contestation est accusé à tort et à raison comme celui qui est le meneur d’hommes, mais aussi celui qui pouvait saboter à tout moment la lutte depuis un moment avec certaines de ses sorties. Il avait même mis à la poubelle la demande de démission du Président IBK. Décision qui lui mettait en opposition face à certains radicaux du M5 depuis un moment. Et les informations d’une probable fissure au sein du M5 alimentait bien les débats dans la presse comme sur les réseaux sociaux. Pour lui, la démission du Président
“allait peut-être poser plus de problèmes que ça ne résolve’’. “Il faut évoluer et que lui (IBK) aussi fasse un geste pour qu’ensemble nous puissions trouver la solution’’, affirmait-il sur France 24.
Cette position n’a jamais été celle de certains leaders du M5.
La radicalisation des positions
Jusque-là, (…)
KADOASSO I.
Source: nouvelhorizonmali