L’ex député de la région de Bougouni Me Zoumana N’TjiDoumbia représente le RPM au Comité d’orientation stratégique (COS) pour les réformes politiques et institutionnelles. Pour Journal du Mali, il aborde la vie de son parti, ses motivations pour adhérer au COS ainsi que l’épineuse question de la réorganisation territoriale.

Comment se porte le RPM à Bougouni ?

Le RPM se porte bien. À la date d’aujourd’hui, nous n’avons pas enregistré de grands départs. Les hommes et les femmes qui animent le parti continuent d’être actifs. Nous avons abrité la conférence de la Fédération RPM et bientôt nous tiendrons notre conférence de section.

Pourquoi avoir adhéré au Comité d’orientation stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles ?

Pour se rendre utile à la Nation, le parti a décidé, par mon profil, d’y être. Le COS, si on lui en donne les moyens, peut jouer un rôle éminemment important pour les réformes à venir. C’est lui qui doit déterminer les paramètres de ces réformes, en fonction du rôle de la transition. Donc, comme pour toute chose qui va dans le sens de la réussite de la transition et permet la stabilité du pays, il est de notre devoir d’apporter notre pierre à la construction de l’édifice.

La réorganisation territoriale est l’une des missions prioritaire du COS. Quel est votre regard là-dessus ?

Le département de l’Administration territoriale devait attendre le comité afin qu’il donne son avis sur le projet. Aujourd’hui, est-il opportun d’aller vers ce projet-là ? Si oui, dans quelles conditions ? Je pense qu’on doit attendre les recommandations du COS.

Pensez-vous que les prochaines élections prendront en compte la nouvelle réorganisation territoriale ?

Je suis pessimiste, parce que tout d’abord il y a des réalités sociologiques et culturelles qu’il va falloir gérer. Et qu’il faudra également régler la question des circonscriptions. Est-ce que ce sera toujours le cercle qui tiendra lieu de circonscription électorale? Aujourd’hui, tout le bruit autour de cette réorganisation territoriale est lié à l’idée que chaque cercle disposera d’au moins un député. Donc, compte tenu de tout cela, je ne pense pas qu’il soit opportun d’aller sur la base de la nouvelle réorganisation territoriale aux élections prochaines.

Serez-vous candidat aux législatives prochaines ?

C’est le parti qui décidera de celui qui va porter le flambeau. L’avis de la population compte également beaucoup. De toutes les façons, je suis au service du peuple. Si on me demande de jouer un rôle quelconque, je répondrai à l’appel, et de mon parti, et de la population.

Propos recueillis par Boubacar Diallo