Pour les scrutins législatifs des 24 novembre et 15 décembre, s’il y a une circonscription où le suspens est quasi nul, c’est bien la commune VI du District de Bamako où l’Alliance Adema/ Mpr/ Urd est largement au dessus de la mêlée. Et, au fil des jours et du déroulement de la campagne, tout porte à croire que le KO est fort possible dès dimanche prochain, tant cette liste (composée de Massitan Kéïta, Camara Saoudatou Dembélé et Demba Traoré) domine des pieds et de la tête ses 11 adversaires. Son porte parole, Me Demba Traoré, en est conscient, mais appellent les populations à ne pas dormir sur leurs lauriers. Il les invite à la mobilisation et au vote massif. Dans un esprit de fair play et de respect de l’autre. Car, le Mali n’a point besoin aujourd’hui d’une autre crise. L’ancien ministre revient également, dans cette interview qu’il nous accorde, sur ses motivations à briguer un second mandat de député, les recettes de leur campagne électorale et les secrets pour remporter ces élections.
L’Aube: Vous avez été député pendant la législature 2002-2007, puis plusieurs fois ministre sous la transition. Aujourd’hui, vous êtes en lice pour revenir à l’Assemblée nationale. Pourquoi ?
Me Demba Traoré : le Mali est en train de sortir d’une crise aiguë dans laquelle il est plongé depuis deux ans environ. Pour le sortir de cette crise, nous avons besoin d’institutions fortes. C’est pourquoi, les militants et les responsables de l’Urd ont estimé que je pouvais être l’un de leurs porte-paroles à l’Assemblée nationale pour continuer avec le processus de réconciliation, de stabilisation et de sécurisation de notre pays.
Alors, j’ai accepté cet honneur. Car il est un devoir pour tous les citoyens d’apporter leur concours pour le retour à la stabilité. Je tiens aussi à préciser que j’ai été député quand le Mali était encore stable. Je ne vois pas de raison à refuser de revenir, surtout à un moment où le pays a besoin le plus de tous ses fils.
Vous venez de boucler les deux premières semaines de la campagne électorale. Quels enseignements tirez-vous de ces quinze jours de contact direct avec les populations de la commune VI, vos potentiels électeurs ?
Vous avez sans doute compris que nous sommes en train de faire une campagne de proximité. Nous sommes en train d’aller dans tous les quartiers de la commune pour expliquer aux populations le rôle du député et recueillir leurs attentes par rapport aux missions du Parlementaire. A la suite de ces différentes rencontres, j’avoue sincèrement que j’ai un sentiment de satisfaction et de fierté. Parce que partout où nous sommes passés, les gens sont sortis nombreux pour nous accueillir. Cela est encourageant et nous permet de croire en notre chance de remporter la victoire de cette échéance électorale.
Vous êtes réellement confiant ?
Nous avons nos chances.
Quels sont les atouts de votre liste ?
Notre alliance est constituée des trois premières forces politiques de la commune VI, à savoir l’Adema, le Mpr et l’Urd. Nous avons les 2/3 des conseillers de la mairie. Ce qui fait que nous sommes une force non négligeable dans la commune. En plus de cela, les candidats qui sont sur cette liste ont individuellement posé plusieurs actions dans le cadre du social et des missions du député pour le bonheur de la commune.
L’ensemble de ces atouts réunis, et la valeur intrinsèque de chacun de nous, font que nous avons la chance de remporter la victoire.
Dès le 1er tour ?
Pourquoi pas ? C’est fort possible, surtout que ce défi vient des populations elles-mêmes. Mais, pour qu’on puisse relever ce défi, il faut que les populations se mobilisent, qu’elles sortent massivement le dimanche 24 novembre pour aller voter la liste Adema/Mpr/Urd.
Un message particulier ?
J’invite les populations de la commune VI à sortir massivement le 24 novembre pour aller voter la liste Adema/Mpr/Urd. Parce que nous sommes convaincus que ses candidats sont porteurs de belles choses pour le Mali en général et de chance pour la commune VI en particulier. Je les invite à la mobilisation, à la vigilance et à la sérénité. Mais aussi à plus de responsabilité et de tolérance ; au fair play et au respect de l’autre. Parce que le Mali, qui revient de loin avec la grave qu’il vient de traverser, n’a pas besoin aujourd’hui d’autres épreuves.
Source: L’Aube