Le gouvernement a procédé hier, jeudi 15 mai 2025, au lancement officiel des travaux de curage des collecteurs et caniveaux du district de Bamako. L’opération doit plus de 131 000 mètres linéaires de collecteurs qui traversent la capitale. Elle est financée par le gouvernement avec l’appui de la Banque mondiale.
L’année dernière, les graves inondations survenues à Bamako ont affecté beaucoup de ménages, mais aussi des écoles, et causé des pertes en vie humaine. Cette opération de curage de caniveaux vise donc à minimiser ce risque à quelques semaines de l’installation de la saison hivernale.
« Le programme prévoit 131 073 mètres linéaires de collecteurs à purée, 235 365 mètres linéaires de caniveaux », explique la ministre de l’Environnement et de l’Assainissement. Pour Doumbia Mariam Tangara, « l’ensemble de ces interventions couvrira les six communes du district de Bamako ». Elle souligne que « le budget global est de 2,66 milliards de francs CFA ».
Des riverains s’inquiètent du retard
À Bamako, des habitants déplorent le retard dans la réalisation de ces travaux. Ils demandent aux autorités de s’y prendre tôt dorénavant pour de telles opérations et de faciliter le ramassage des ordures ménagères après ces opérations.
« Ce n’est pas en début d’hivernage qu’il faut curer les caniveaux. C’est plutôt en février ou mars qu’il faut le faire», affirme un habitant de la capitale. Une autre résidente abonde dans le même sens « Le ramassage des ordures sortis de ces canniveaux est aussi un problème souvent», commente-t-elle.
Aménager les berges des cours d’eau
L’environnementaliste Adama Sambou Sissoko pense que ces travaux de curage devaient être accompagnés de l’aménagement de berges des cours d’eau et de l’application du schéma d’urbanisation de la ville.
« On enlève les déblais, on les transporte. Malheureusement, des citoyens sont là à venir déposer des déchets solides là-dedans », déplore Adama Sambou Sissoko. D’après l’environnementaliste, « ce curage des caniveaux doit également être accompagné par l’aménagement des marigots et même des berges du fleuve qui traversent nos villes ». Parce que, dit-il « les habitations ne doivent pas être aussi proches que ce soit du fleuve, ou du marigot ».
Il faut signaler qu’en plus de cette opération, le gouvernement a aussi lancé il y a quelques jours une opération de démolition des constructions dans le lit des cours d’eau.