Ce jeudi 16 mai 2025, à l’occasion du 48e anniversaire de la disparition du Président Modibo Keïta, le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a conduit une cérémonie solennelle au cimetière de Hamdallaye, à Bamako. Il s’est recueilli sur la tombe de cet illustre fils du Mali, déposant une gerbe de fleurs au nom de la République. Ce geste symbolique traduit l’attachement profond des autorités de la Transition à la mémoire des pionniers de l’indépendance.
Bamada.net-Le Premier ministre a salué la mémoire du premier Président du Mali indépendant, rappelant son combat acharné pour la souveraineté, l’unité nationale et la justice sociale. Il a souligné que l’idéal panafricain de Modibo Keïta, sa vision progressiste et son attachement aux valeurs africaines demeurent aujourd’hui plus que jamais une source d’inspiration.
Trois destins, une même vision : l’émancipation du Mali
À travers Modibo Keïta, c’est aussi à El Hadj Tidiane Sidibé et à Mamadou Konaté, ses compagnons politiques les plus proches, que la nation rend hommage. Ces trois hommes ont uni leurs forces et leurs convictions pour jeter les bases d’un Mali libre, digne et solidaire. Ensemble, ils ont incarné le rêve d’un peuple souverain.
Mamadou Konaté, grand intellectuel et éducateur, fut une figure de proue du mouvement anticolonial. Enseignant respecté, il a joué un rôle essentiel dans l’éveil de la conscience politique au Soudan français. Fondateur de l’Union Soudanaise – R.D.A en 1946, il a été le mentor et guide de toute une génération d’hommes politiques maliens. Sa disparition en 1956 fut une perte immense pour le pays. Pourtant, son héritage demeure vivant, à travers les idées de liberté, de justice et d’unité qu’il a semées.
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El Hadj Tidiane Sidibé, né vers 1916 à Kati, était un homme de principes, discret mais déterminé. Comptable de formation, il se distingua très tôt par son engagement patriotique. Fondateur du journal L’Observateur du Soudan-Niger, il fut l’un des premiers journalistes à dénoncer les abus du régime colonial. Refusant toute compromission, il fut également un acteur politique influent. Membre fondateur de l’Union Soudanaise – R.D.A, il joua un rôle crucial dans les débats internes du parti. En 1956, après le décès de Mamadou Konaté, c’est à lui que les cadres du parti proposèrent la direction. Par humilité, il déclina l’offre et désigna Modibo Keïta, estimant que la jeunesse devait prendre la relève.
Ce geste de sagesse et de loyauté symbolise l’esprit d’équipe, de sacrifice et de clairvoyance qui unissait ces trois bâtisseurs de la nation. Ils n’avaient d’autre ambition que celle de servir le Mali, de lui donner une voix, une identité, une destinée propre.
Un héritage pour les générations futures
En cette période de Transition, marquée par la volonté de refonder l’État, il est plus que jamais crucial de s’inspirer des valeurs de ces grands hommes : intégrité, patriotisme, solidarité, courage politique et sens de l’histoire. Ce devoir de mémoire s’impose à nous tous, citoyens et responsables, pour transmettre leur héritage aux générations futures.
Quarante-huit ans après la disparition de Modibo Keïta, près de 70 ans après celle de Mamadou Konaté, et treize ans après celle de Tidiane Sidibé, leurs noms restent gravés en lettres d’or dans le cœur du peuple malien. Ils furent plus que des dirigeants : ils furent les architectes d’un rêve collectif devenu réalité.
Puisse Allah, dans son infinie miséricorde, leur accorder le repos éternel.
Que leur engagement continue de briller comme une lumière sur le chemin de notre avenir commun.
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MLS
Source: Bamada.net