«.. Moi, je crois qu’il vaut mieux même reprendre l’école en janvier ». C’est ce que pense Me Cheick Oumar Konaré, avocat de son état et chroniqueur politique. Il l’a dit lors de son passage », le 05 octobre 2024, sur Africable Télévision à l’émission « Débat de dimanche ».
En effet, invité pour cette émission, Me Cheick Oumar s’est prononcé sur le report de la rentrée scolaire 2024-2025 ainsi que sur les enjeux de la bataille de Tinzawatène, dans la région de Kidal, à la frontière algérienne. Revenant sur le report de la rentrée scolaire, Me Konaré a rappelé que le Mali a connu cette année des inondations extraordinaires qu’on n’avait pas vu depuis des décennies. Le pays, ajoute-t-il, vit même sous un état de catastrophe nationale. C’est une mesure extrême, car cela fait des décennies qu’on n’a pas entendu parler de ces calamités. « Dans d’autres pays voisins, il y a eu beaucoup de morts que chez nous. Beaucoup d’écoles sont inondées, beaucoup de populations se sont déplacées, et si vous déplacez des populations dont les enfants étaient inscrits à l’école du village et que l’école reprend, comment ces populations vont faire venir les enfants à l’école ? Bamako n’est pas la seule réalité, sinon par exemple à N’Golonina, il n’est même pas possible de reprendre l’école, parce que des gens ont quitté leurs familles pour Niamana. On ne peut pas étudier dans ces conditions. On ne demande pas à des enfants exilés par la catastrophe de revenir reprendre les cours à N’Golonina, ce n’est pas possible, à moins de décider que certaines écoles reprennent et que les pauvres attendent la fin des inondations. Ce qui est une violation de l’égalité de tous devant la loi ». Et de souligner, « La mesure qui consiste à reporter la rentrée au 4 novembre me paraît être justifiée par l’état de catastrophe nationale. Je me demande même si l’école peut reprendre le 4 novembre parce que d’ici cette date, je ne pense pas que les eaux vont suffisamment baisser, au moins que par opportunité politique, on décide de maintenir cette date. Moi, je crois qu’il vaut mieux faire reprendre l’école en Janvier 2025 ».
Aussi, explique Me Konaré, « Parlant de nos programmes scolaires, ce qu’on met 9 mois à apprendre, on pourrait l’enseigner en 3 mois. Je pense qu’on nous fatigue pour rien. 3 mois de scolarité intensive valent mieux que 9 mois sur des programmes qui ne servent à rien ».
Issa Diakité, stagiaire
Source : Plume Libre