Dans un communiqué diffusé hier, le bureau des réfugiés de M’béra (Mauritanie) demandent le report des législatives, le temps de trouver un accord de paix pour qu’eux ils puissent rentrer et prendre part audit scrutin. Un report réclamé aussi par le MNLA.
L’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad (Osca), qui représente des réfugiés et des déplacés, salue « la main tendue » du gouvernement malien, ainsi que « le retour », des mouvements armés du nord, pour la poursuite du processus de dialogue entamé à Ouagadougou en juin dernier, peut-on lire dans un communiqué diffusé hier.
« Nous restons attachés à ces pourparlers de paix qui doivent se poursuivre, sous l’égide de la communauté internationale, afin de parvenir à une paix débouchant sur une solution consensuelle et définitive pour le Nord-Mali. Les populations civiles sont lassées par le cycle de violences qu’elles endurent.
Ainsi, l’osca interpelle la communauté internationale afin que celle-ci reste attentive aux souffrances endurées par les civils dans la crise malienne. Ce conflit ne trouvera de véritable issue qu’avec l’implication, effective et adéquate, des représentants coutumiers de toutes les communautés du Nord-Mali, dans le processus de réconciliation en cours », expliquent les réfugiés de M’béra.
S’agissant de la ténue des élections législatives, annoncées en Novembre, les réfugiés mauritaniens appellent les autorités de Bamako à réviser cet agenda, en le reportant ultérieurement, afin de permettre aux réfugiés et déplacés, au terme d’un accord de paix définitif, de retourner chez eux pour participer à ces scrutins dans leurs communes d’origines.
L’Organisation de la société civile de l’Azawad (OSCA) réaffirme sa volonté, à proposer des solutions adaptées aux spécificités régionales et locales, de toutes les régions du Mali, dans l’intérêt de toutes les communautés, dans le cadre du dialogue inclusif dans lequel nous sommes partie prenante, pour défendre les intérêts des populations et sociétés civiles, non représentées par les groupes armés.
Le communiqué qui est signé du président, Abdoullahi Ag Mohamed El Maouloud, au nom de « l’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad », a été fait même aujourd’hui 7 octobre 2013 au camp des réfugiés de M’béra.
De son côté, le vice-président du MNLA, Mahamadou Djeri Maïga, a réclamé lui aussi samedi le report des élections législatives prévues le 24 novembre en arguant qu’une grande partie de la population du nord du Mali avait été déplacée depuis le début de la dernière rébellion touarègue au cours de l’hiver 2011-2012. Il y a peu de chances qu’il soit entendu car le dernier délai du dépôt des candidatures pour les législatives est d’ailleurs fixé pour ce 9 novembre.
Le gouvernement a fixé le mercredi 18 septembre, la date du 24 novembre pour le premier tour des élections législatives, suivi d’un éventuel second tour de scrutin le 15 décembre. A l’origine, ces élections devaient être organisées en même temps que la présidentielle, remportée le 11 août dernier par Ibrahim Boubacar Keïta.
Abdoulaye Diakité
SOURCE: L’Indicateur du Renouveau du 8 oct 2013.