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Massacre à Tamkoutat : Une autre signature du MNLA

Malgré la libération des régions nord du pays de l’occupation djihadiste, le septentrion malien reste toujours confronté à un cycle d’insécurité, qui a atteint son paroxysme, le vendredi dernier avec l’attaque d’un convoi de forain par des inconnus armés. Le bilan est très lourd : 30 morts, un véhicule endommagé et un autre emporté par les assaillants. Comme d’habitude, c’est l’AFP et RFI par la voix de Serge Daniel, qui annonce la tragédie. Les spécialistes de la communication savent très bien que la première source à donner l’information détermine le cours des événements. C’est là où se situe toute la problématique de la manipulation de l’information à des fins propres à la source.

Ambery Ag Rissa rebelle touareg MNLA

Or, la permittivité et les traitements de faveur dont bénéficient les éléments du MNLA dans cette machine à propagande ne sont ignorés d’aucun Malien. Au regard donc  de cette posture antérieure et en conséquence de cause, force est de reconnaître qu’une réserve quant à l’origine ethnique des auteurs annoncée sur cette chaîne d’information, est nécessaire. D’ailleurs dans le communiqué diffusé par le Gouvernement du Mali condamnant ce massacre, les Autorités se sont réservées d’indexer une ethnique quelconque comme auteur de ce crime crapuleux. Dès lors, un jugement hâtif relèverait de la manipulation. L’histoire nous enseigne qu’à l’instar des autres groupes ethniques au Mali, la société Touareg est fortement hiérarchisée. Mais, à la différence des autres groupes ethniques, certains sous-groupes, notamment la classe dominante, résistent à tout esprit d’ouverture. Selon des témoignages recueillis auprès de certaines sources proches du milieu, certaines familles Ifoghas, appartenant à la classe dominante (la chefferie) ne sont pas favorables à l’esprit de la démocratie. Car, elles perdraient des avantages, qu’elles considèrent comme immuables. Aussi sont-elles prêtent à se battre contre toute tentative de remise en cause de l’ordre établi depuis des siècles.

 

 

A RE (LIRE):  Nord du Mali: au moins 30 Touareg tués dans des violences intercommunautaires

 

 

Mais, pour affaiblir ce pouvoir temporel, contraire aux idées novatrices de la démocratie, l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré a voulu jouer à l’intelligent en réhabilitant plusieurs sous-groupes jadis sous domination des Ifoghas. Cette attitude du pouvoir a été qualifiée de « blasphème » à l’égard de leur notabilité et de leur honorabilité. Pour mieux matérialiser cette ascension, ATT a mis le général El Hadj Gamou, appartenant au sous-groupe des Ignanes, qui sont logés dans la même enseigne que les Imrads dans la hiérarchie des valeurs. La mise sous orbite de cet officier de valeur et fidèle à la République, mais dont le seul crime commis est d’appartenir à ce sous-groupe vassal, a créé un climat très tendu entre les différents groupes. Les Ifoghas, dont appartient le patriarche Intallah, ne pardonnent guère leurs vassaux de cette collaboration avec le pouvoir central de Bamako.

 

 

Les victimes selon RFI, appartiennent au sous-groupe des Imrades, également des vassaux « collabos ». Au regard de ce qui précède, sommes-nous pas en droit de s’interroger si le MNLA n’est pas derrière cet acte terroriste ? Rappelons que le mouvement est la seule force rebelle armée au nord depuis le démantèlement des autres forces négatives. Les jours à venir nous édifieront.

Mohamed A. Diakité

 

SOURCE: Tjikan

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