En République démocratique du Congo (RDC), les réactions ont été nombreuses pour condamner les récentes tueries dans la province de Maï Ndombe. L’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj), une ONG, estime qu’il y a eu plus de morts que ceux annoncés et demande à la justice militaire de se saisir de cette affaire.
En République démocratique du Congo (RDC), des massacres ont été perpétrés dans les villages de Bongende, Nkola, Yoka et Yumbi, dans la province de Maï Ndombe. En se basant sur le rapport des jeunes ressortissants du territoire de Yumbi, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj), une ONG, a revu le bilan des affrontements à la hausse. Plus de 400 morts, écrit Me Georges Kapiamba à l’auditeur général de l’armée.
Devant l’ampleur des faits, l’Acaj demande au général Timothée Mukuntu d’ouvrir une enquête pour déterminer quels militaires et quels policiers auraient apporté leur soutien au groupe des assaillants Batende dans les affrontements qui les ont opposés aux Banunu Bobangi.
Instrumentalisation politique ?
Des témoins, parmi lesquels des religieux, ont en effet évoqué l’usage des armes automatiques et des grenades lacrymogènes durant ce conflit. Un bateau suspect, probablement en provenance de Kinshasa, selon les mêmes sources, avait aussi été signalé au large de Yumbi.
Comme en 2011, les affrontements entre les Batende et les Banunu ont éclaté en période de campagne électorale. Ce qui fait dire à certains qu’il s’agit bien d’un conflit instrumentalisé par des hommes politiques. Sans doute pour apporter des éclaircissements sur cette affaire, le gouverneur de la province de Mai Ndombe a été invité dans la capitale.
RFI