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Massacre de Moura : la Coalition citoyenne pour le Sahel invite à l’arrêt de la violence et de l’impunité dans la région

Que s’est-il réellement passé à Moura au Mali ? La question est sur toutes les lèvres depuis plusieurs jours. Les condamnations et appels à une enquête indépendante fusent de toutes parts. Parmi les réactions, il y a celle de la Coalition citoyenne pour le Sahel.

Le “drame” de Moura au Mali où l’armée est accusée d’avoir exécuté des centaines de civils présentés comme des terroristes continue de défrayer la chronique. Les réactions d’indignation et d’appel à l’ouverture d’une enquête indépendante continuent de fuser de toutes parts. Ce vendredi 8 avril, c’est au tour de la Coalition citoyenne pour le Sahel – une alliance informelle de plusieurs dizaines d’organisations de la société civile sahélienne et ouest-africaine, dont l’objectif est de convaincre les gouvernements d’adopter une nouvelle approche au Sahel qui permette de mieux protéger les populations civiles – d’émettre un communiqué. Selon ce communiqué, l’urgence, c’est de « mettre un terme au cercle vicieux de la violence et de l’impunité au Sahel ».

La coalition est très préoccupée par « la spirale de la violence dont sont victimes les populations civiles dans le Sahel et demande que toute la lumière soit faite pour répondre aux allégations de graves violations des droits humains par les forces armées maliennes, notamment à Moura, fin mars 2022 ». C’est pourquoi elle salue « la décision de la justice militaire malienne d’enquêter sur l’opération menée par l’armée à Moura, au cours de laquelle plusieurs centaines de civils auraient été tués, et [demande] par ailleurs l’ouverture d’une enquête indépendante ».

Au-delà du drame de Moura, la coalition citoyenne pour le Sahel condamne toutes les exactions contre les civils non seulement au Mali, mais également au Burkina Faso et au Niger, tant par les armées nationales et leurs soutiens étrangers que par les djihadistes. « Nous condamnons également avec la plus grande fermeté la disparition de centaines de civils tués ces dernières semaines dans la région de Ménaka, dans des attaques attribuées aux groupes djihadistes, qui font l’objet d’investigations d’organisations de défense des droits humains », lit-on dans le communiqué. À titre de rappel, le massacre d’Ogossagou perpétré, il y a trois ans, et attribué à des groupes d’auto-défense et pour lequel aucune responsabilité n’a encore été établie est évoqué, tout comme les frappes françaises à Bounti, en 2021….Lire la suite sur afrik.com

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