Le Maroc est dans le collimateur d’Amnesty International. Dans un rapport intitulé “L’ombre de l’impunité”, et publié ce mardi 19 mai 2015, après plusieurs mois d’enquête sur le terrain, l’organisation de défense des droits de l’Homme a, selon RFI, documenté 173 cas de torture ou mauvais traitements perpétrés par la police ou les forces de sécurité entre 2010 et 2014.
Dans l’enquête d’Amnesty qui dénonce les décharges électriques, les viols et les passages à tabac, l’organisation décrit des scènes de torture, notamment la position dite du poulet rôti, au cours de laquelle la personne a les jambes et les poignets ligotés autour d’une barre et un policier lui fouette la plante des pieds.
Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, relève, toujours selon RFI, des pratiques héritées des années de plomb qui perdurent à cause de l’impunité. Pour elle, « ce que nous demandons aujourd’hui à l’Etat marocain, c’est de mettre en place ce à quoi il s’est engagé pour prévenir la torture ».
RFI qui souligne qu’un projet d’accord de coopération judiciaire entre la France et le Maroc est sur le point d’être voté par les parlementaires, précise que si le Maroc a réformé ses lois et signé des conventions internationales, ces pratiques continuent sans qu’aucun auteur ne soit condamné.
Source: afrik.com