22 personnes condamnées dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme au Maroc, ont bénéficié d’une grâce royale, a annoncé dimanche le ministère marocain de la Justice dans un communiqué.
“Sa Majesté a bien voulu accorder sa grâce à 22 personnes parmi les condamnés dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme ayant participé à la deuxième édition du programme “Réconciliation” (Moussalaha), visant la réinsertion de ces détenus et leur réconciliation avec la société”, précise le communiqué.
Ce programme a été établi en partenariat entre la Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion, le ministère d’Etat chargé des Droits de l’homme, le ministère de la Justice, le ministère des Affaires islamiques, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, la présidence du ministère public, le Conseil national des droits de l’homme, pour la réinsertion des détenus.
Plusieurs détenus condamnés dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme issus de différents courants jihadistes ont pu bénéficier de ce programme, qui se décline en quatre axes.
Le premier axe concerne le volet religieux et a pour but d’assurer aux participants du programme “Moussalaha” une bonne “compréhension” et “assimilation” des textes sacrés. Le deuxième axe, celui des droits de l’homme, a pour but d’inculquer aux participants des connaissances sur le cadre juridique et légal régissant les interactions au sein de la société ainsi que leurs droits et obligations. Le troisième axe est celui de la réhabilitation et de l’accompagnement psychologique. Quant au quatrième axe, il porte sur la réhabilitation socio-économique. L’objectif étant de faciliter la réintégration des détenus au sein de la société.
“Cette initiative intervient en réponse aux demandes de grâce que ces détenus soumettent au roi, et qui n’ont obtenu l’approbation royale qu’après avoir révisé leurs orientations idéologiques et après avoir officiellement annoncé leur rejet de toute forme d’extrémisme et de terrorisme, ainsi que leur ferme attachement aux constantes et aux sacralités de la Nation et aux institutions nationales”, selon la même source.