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Mariage : difficile union interreligieuse

Le mariage mixte est courant dans notre société. Cependant, cette union interreligieuse rencontrent très souvent des difficultés. Certains doivent affronter leur entourage, d’autres toute la société. 

 

 

L’amour, la fidélité, l’unité et la disponibilité sont pour l’Église catholique les 4 piliers du mariage. « L’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme », ce qui fait du mariage une union sans contraintes et en toute liberté.

Dans la tradition musulmane, le mariage est perçu comme l’union d’un homme et d’une femme en vue de procréer.  L’islam considère le mariage comme un contrat de droit privé régi par des dispositions d’ordre public et susceptible de dissolution.

Du point de vue de la loi, les juristes ont conféré au mariage trois autres fonctions : la procréation, l’obligation pour l’homme d’entretenir la famille, la sauvegarde de la moralité et de l’honneur.

« Mariage par disparité de culte »

Joachim Samaké, prêtre à la paroisse de Badalabougou, note plusieurs types de mariage. Selon lui, le mariage entre un chrétien catholique et un protestant ou un orthodoxe est appelé « mariage mixte ». Celui entre deux catholiques est appelé « mariage sacramentel ». Quant au mariage entre un musulman et un chrétien catholique, on le catégorise comme étant un « mariage par disparité de culte ».

Pour que le mariage entre chrétien et musulman soit célébré au sein de l’Église, les responsables religieux de l’Église recommandent une lettre de dispense adressée à l’Évêque.

Moussa Dramé, imam de la mosquée de Dialakoroba, précise que la religion musulmane interdit le mariage entre une musulmane et un non musulman et ce, quelle que soit la religion de ce dernier. Tandis que le mariage entre un musulman et une non musulmane est permis.

Tout n’est pas rose

Rosalie, pendant de 35 années, s’est sentie éloignée de Dieu. « Mon mari pensait que le fait de célébrer notre mariage à l’Église ferait de lui un converti au christianisme ».  C’est seulement en 2019 que le mari de Rosalie a accepté de célébrer leur mariage à l’Église. « Maintenant, je peux dire que je suis une chrétienne complète, car je prends désormais part à la communion ».

Depuis bientôt quatre ans, Julien et Kadiatou sont en union. Ce couple islamo-chrétien semble vivre le parfait amour : « Je suis chrétien protestant et elle musulmane. Chacun pratique sa religion. Pour nous, le plus important, c’est le respect des religions ». Ce couple envisage de laisser leurs futurs enfants choisir la religion qui leur conviendraient une fois adultes.

Concubinage

Pour l’abbé Joachim Samaké, l’Église catholique n’impose pas la conversion de la partie non chrétienne. « Pour la constitution du dossier de mariage, nous demandons un engagement à signer par les futurs mariés, afin que soit respecté leur engagement de différence de religion », indique-t-il.

Si le chrétien vit en couple avec une non chrétienne sans que le mariage ne soit célébré à l’Église, ce dernier vit en concubinage, commente le père Samaké. L’Église le privera alors de tous les autres sacrements comme la communion, la confession, le sacrement des malades et la confirmation. « Cette situation de certains chrétiens n’est pas de leur faute. Très souvent, c’est le non chrétien qui refuse de célébrer le mariage à l’Église. La condition première du mariage mixte est surtout l’accord de la monogamie à la mairie. Aucun mariage ne peut être célébré sans cet accord, même s’ils sont tous deux chrétiens », conclut l’abbé.

Source : Benbere

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