Le 27 janvier 2015, trois manifestants ont été tués par balle au cours d’une marche de protestation contre la mission de l’ONU à Gao. Les premiers éléments de l’enquête levée par l’ONU ont révélé que les événements survenus peuvent être qualifiés de “bavure”. En clair, ce sont des soldats de l’ONU qui ont fait usage de leurs armes face à des milliers de personnes en colère qui avançaient vers la représentation onusienne. On a aussi soutenu que des casques bleus ont paniqué un moment devant la foule. Des coups de feu sont alors vite partis.
Depuis ces faits tragiques, au moins deux soldats de l’ONU ont été suspendus de leurs fonctions. Aujourd’hui, une pièce a été ajoutée dans l’enquête de l’ONU sur les événements meurtriers à Gao en début d’année et qui a déjà conduit au renvoi du contingent rwandais de la Minusma. Selon des informations relayées par Deutsche Welle, un film a été tourné fin à l’occasion où 3 manifestants avaient été tués. La vidéo montre un policier rwandais porteur du casque bleu des soldats de la paix au Mali viser un manifestant civil, appuyer sur la gâchette et tirer.
CEREMONIE DE SIGNATURE DU 15 MAI
La CMA réitère son refus de signer avant l’ouverture des discussions
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) n’est toujours pas sûre d’être présente à Bamako. « Nous avons commencé une démarche avec le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU à Nouakchott, le 26 avril. Nous lui avons remis une lettre pour notre accord au paraphe. Mais ce paraphe est conditionné à la réouverture de discussions avant la signature’’ a déclaré Almou Ag Mohamed, chargé de communication du HCUA, membre de la CMA, à sahelien.com, ajoutant « après ces discussions, nous allons décider ensemble de la date et du lieu de la signature ».
BOYCOTT DE LA CEREMONIE DU 15 MAI
Le MNLA persiste et signe
Du côté du MNLA, on dit rester sur ses positions. Moussa Ag Assarid est le porte-parole en Europe du Mouvement national de libération de l’Azawad. « Nous avons dit à plusieurs reprises que ce texte ne prend pas en compte les aspirations des populations de l’Azawad. Je ne comprends pas pourquoi on s’entête à nous obliger à signer un document qui n’est pas un accord. Nous ne sommes pas parvenus à nous comprendre sur ce document donc je ne crois pas que nous puissions aller le signer ».
REFUGIES MALIENS
La FAO soutient 2000 ménages vulnérables
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé officiellement la distribution d’aliment pour bétail et la prise en charge sanitaire des animaux des réfugiés maliens et de leurs populations-hôtes. La cérémonie s’est déroulée, le mardi 28 avril 2015, dans le camp de réfugiés maliens de Goudébo, situé à 15 km de Dori.
Ce sont au total 2000 ménages vulnérables dont 1500 réfugiés et 500 ménages-hôtes qui recevront chacun 150 kg d’aliment pour bétail, soit 300 tonnes d’aliment à distribuer. Hormis cela, la couverture sanitaire de leurs animaux sera prise en charge. Pour ce faire, au moins 20 000 petits ruminants et 10 000 bovins pourront être vaccinés contre la pasteurellose, le charbon symptomatique, la peste et le déparasitage.
« La contribution à l’appui des éleveurs réfugiés et leurs hôtes est sans doute modeste, mais utilisée de manière stratégique. En effet, les bénéficiaires soutiendront leur cheptel, particulièrement les ovins et bovins à traverser la période difficile de soudure qui s’étalera jusqu’à la saison pluvieuse », a indiqué la responsable du sous-bureau de la FAO au Sahel, Odile Z. Guenguéré.
Et de préciser que le projet dénommé « Assistance d’urgence aux éleveurs refugiés maliens et leurs hôtes dans la région du Sahel au Burkina Faso » est financé à hauteur d’environ 200 millions de F CFA par le Fonds des Nations unies pour les urgences et la réhabilitation. En outre, elle a dit que le projet concerne les sites de réfugiés maliens de Goudébo dans le Séno, de Mentao dans le Soum et les sites non officiels dans l’Oudalan et les villages-hôtes environnants.
source : L’Indicateur du Renouveau