Pour la troisième fois consécutive depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle, l’opposition draine des foules pour contester le verdict de la Cour Constitutionnelle. C’était sous la présidence de l’Honorable Soumaïla Cissé en présence de Me Mohamed Ali Bathily, de Dr. Choguel Kokala Maïga, de Dramane Dembélé, de Me Mountaga Tall, de l’activiste Ras bath, de Tiébilé Dramé et bien d’autres acteurs politiques de l’opposition et contestataires des résultats en question. En fait, l’objectif demeure toujours de contester les résultats de cette présidentielle et également d’exiger la libération de Paul Ismaël Borro et son codétenu Kimbiri.
Le samedi 1er septembre 2018, les contestataires des résultats du dernier scrutin présidentiel validés par la Cour Constitutionnelle étaient nombreux dans les rues de Bamako et de l’intérieur du pays.
Me Mountaga Tall est entré dans la danse pour exiger le respect du vote des Maliens. Me Tall, à cette occasion, n’avait pas sa langue dans sa poche en disant « Après Paul Ismaël Borro, il y a le cas de Moussa Kimbiri et celui de Birama Touré, porté disparu depuis plus de deux ans. Où est, donc, le respect des Droits de l’Homme au Mali ? »
En effet, selon Me Mountaga Cheikh Tall, le Mali est devenu un État policier. La Démocratie acquise au prix du sang des Maliens est sérieusement menacée sous l’ère IBK.
Ils étaient quatre anciens Ministre d’IBK à marcher aux côtés de Soumaïla Cissé et de Tiébilé Dramé pour non seulement dénoncer la fraude électorale déplorée lors de cette présidentielle passée, mais aussi, et surtout d’exiger la libération de Paul Borro et tous les autres arrêtés dans la foulée de cette contestation.
Rarement une marche de contestation des résultats d’une élection présidentielle n’a drainé de telles foules. Il est clair que de plus en plus la masse des marcheurs augmente. Donc, ne faudrait-il pas que la majorité prête une oreille attentive à ce cri du cœur de l’opposition pour trouver rapidement un terrain d’entente ? Car, c’est du Mali qu’il s’agit avant et après tout.
Abdoulaye Faman Coulibaly
LE COMBAT