Pour dénoncer la rupture du dialogue social autour des préoccupations des organisations syndicales, la gouvernance de la structure caractérisée par la nomination de quatre directeurs généraux en seulement quatre ans…, deux des trois syndicats du secteur de l’eau et de l’électricité, en l’occurrence le Syndicat unique des travailleurs de l’eau et de l’électricité (Suteelec) et l’Intersyndicale de la société énergie du Mali (Synacome-Suteelec) déclencheront une grève de 48 heures à partir du lundi 9 avril.
ans l’appel à la grève affiché dans la plupart des agences du secteur de l’eau et de l’électricité, les organisations syndicales exigent, entre autres, des efforts à l’État pour un meilleur accès des populations à l’eau et à l’électricité en améliorant le taux de déserte, le respect et le suivi des plans d’investissements dans le cadre de la réforme institutionnelle du sous-secteur de l’eau et de l’électricité, le réajustement des tarifs d’eau et d’électricité permettant de couvrir les coûts de production de l’eau et de l’électricité.
S’y ajoutent la révision à la hausse de la subvention accordée à la société énergie du Mali (Edm-sa), l’octroi d’une subvention conséquente à la Société malienne de gestion de l’eau potable (Somagep-sa). “Nous exigeons l’application d’un tarif préférentiel de l’électricité à la Somagep-sa pour alléger le coût de production de l’eau. Aussi, nous demandons la diversification des sources d’énergie pour le pays en investissant davantage dans l’hydraulique et les énergies nouvelles et renouvelables”, peut-on lire sur l’appel à la grève des deux syndicats.
Le point de revendication le plus culminant semble être l’instabilité qui caractérise la gouvernance de la structure. En effet, la synergie syndicale dénonce la nomination de quatre directeurs en seulement quatre ans. Toute chose qui impacte sur la bonne gestion de l’entreprise et entrainera d’énormes retards dans la mise en œuvre des réformes envisagées. Ainsi, les syndicats exigent la stabilité dans la gouvernance de l’entreprise.
La présence des partenaires sociaux au sein du Conseil d’administration de l’Edm-sa, l’application intégrale du protocole d’accord signé entre l’État et les travailleurs du sous-secteur de l’eau et de l’électricité, la résolution rapide des difficultés liées à l’environnement du site de Balingué dans le cadre du respect des normes d’hygiène, de sécurité et de santé en milieu de travail, ainsi que l’accompagnement de l’État à l’intégration des nouveaux centres sont également des exigences formulées par les grévistes.
“La non-satisfaction des points de revendication cités plus haut entrainera une grève d’avertissement de 48 heures à compter du lundi 9 sur toute l’étendue du territoire national. Le travail reprendra le mercredi 11 avril à 00 heure “, a conclu l’appel à la grève.
Boubacar PAÏTAO
Aujourd’hui-Mali