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Manifestations anticharlie : Le monde musulman en colère

A l’instar du Mali, des manifestations contre Charlie Hebdo ont eu lieu, le weekend, dans beaucoup de pays africains (le Sénégal, la Mauritanie, le Soudan, l’Algérie, le Niger…). Et si les manifestations se sont déroulées dans le calme dans la plupart de ces pays, elles ont pris une autre tournure au Niger. En effet, le vendredi 16 janvier, dans la ville de Zinder, le Centre culturel français a été incendié et quatre personnes, dont un gendarme, ont été tuées. Comme une trainée de poudre, la vague des contestations a atteint Niamey, le vendredi 16 et samedi 17 janvier. Dans la capitale nigérienne, au moins sept églises ont été incendiées par des manifestants.

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Après la republication de la caricature du prophète Mohamed (PSL), des manifestions de protestations se sont déroulées dans beaucoup de pays africains. Au Sénégal, selon nos informations, ils étaient plus d’un millier de manifestants, après la prière du vendredi.

L’AFP indique que plusieurs manifestants ont critiqué le président Macky Sall pour avoir participé à la marche républicaine organisée dimanche à Paris, contre « le terrorisme », après les attentats qui ont fait 17 morts la semaine dernière en France, dont 12 lors de l’attaque contre l’hebdomadaire satirique.

Un drapeau français a été brûlé devant l’ambassade de France, dans le centre de Dakar, par un groupe de manifestants qui ont scandé des slogans à la gloire du prophète Mahomet(PSL), selon des journalistes de l’AFP. Et il a fallu l’intervention de la police qui a lancé des bombes lacrymogènes pour disperser la foule, qui criait «Allah akbar».

Le même vendredi, à Bamako comme à Kartoum en passant par Alger, des manifestations de protestation ont eu lieu.  Selon RFI, dans la capitale soudanaise, après  la prière collective du vendredi, un millier de personnes ont aussitôt entamé une marche en scandant des slogans dénonçant la Une du dernier numéro de Charlie Hebdo et d’autres slogans hostiles à la France.

En majorité jeunes, rapporte RFI, les manifestants ont lancé différents mots d’ordre à la gloire du prophète et de l’islam. Ils ont appelé à marcher sur l’ambassade de France, mais au bout de quelques centaines de mètres les forces de police soudanaises ont bloqué les manifestants, avant de procéder à leur dispersion dans un calme relatif.

Un peu plus tôt, dans la semaine, des centaines de Mauritaniens ont manifesté mercredi soir devant l’ambassade de France à Nouakchott. Au cours de cette manifestation pacifique, qui a été vite cernée par les forces de l’ordre, les marcheurs ont porté des slogans contre le magazine français.

On pouvait lire sur les pancartes: « Je suis contre Charlie qui porte atteinte au prophète Mahomet », « Nous sommes contre toute forme de violence, mais nous condamnons énergiquement toute atteinte au prophète Mahomet », ou encore « Pourquoi Charlie s’obstine à porter atteinte au prophète à travers ses caricatures? », etc.

C’est au Niger que les manifestations ont pris une autre tournure. Au lendemain d’une violente manifestation à Zinder, deuxième ville du pays, qui s’est soldée par la mort de quatre personnes, la contestation continue de se propager dans la capitale du Niger, Niamey, samedi 17 janvier, toujours pour protester contre la caricature de Mahomet publiée à la « une » de l’hebdomadaire Charlie Hebdo. Au moins sept églises ont été incendiées par des manifestants dans la journée.

Les sept lieux de culte, pour la plupart des églises évangéliques, ont été brûlés sur la rive gauche de Niamey, selon un journaliste de l’Agence France-Presse, qui a vu les manifestants se diriger vers la rive droite de la capitale, où il y a aussi de nombreuses églises. Une centaine de policiers anti-émeute protégeaient par ailleurs la cathédrale catholique de Niamey en début d’après-midi. « Ils n’ont pas eu le temps d’y mettre le feu », a confié un policier nigérien à l’AFP.

De nombreux bars, hôtels, débits de boisson ou commerces divers appartenant à des non-musulmans ou tenant enseigne pour des entreprises françaises, ont également été détruits. D’après une source sécuritaire, six groupes de 200 à 300 protestataires semant le chaos dans Niamey ont été dénombrés.

Source: Lerepublicainmali

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