Vendredi dernier, la place de l’indépendance était prise d’assaut par une marée humaine jamais réalisée au Mali à l’heure démocratique, qui demandait la démission pure et simple du président de la République. Au grand surpris des manifestants, les quatre émissaires du mouvement ont été obligés de rebrousser chemin, car ils ont été aspergés de gaz à lacrymogène par les forces de l’ordre.
Ce vendredi 19 juin a-t-il répondu aux aspirations des manifestants ? Logiquement non, ce vendredi était pour beaucoup la fin d’un long périple. Et le début d’une nouvelle ère, mais malheureusement après le retour forcé des émissaires du mouvement avec la lettre de démission, les manifestants étaient peu révoltant, mais avec l’intervention de l’Iman ils sont rentrés chez eux, mais sceptiques sur la question de la démission du président de la République. Beaucoup d’entre eux disent que c’est à cause de la présence de la communauté Ouest Africaine que les manifestants se sont retenus pour éviter au pays une histoire douloureuse. Qu’à cela ne tienne, leur désir était de marcher vers Koulouba pour arracher le pouvoir au président comme le dit ‘’ Kaou Dijm ‘’. Et jusqu’à présent les dialogues sont en cours pour trouver un terrain d’entente avec le mouvement M5-RFP. Avec ce qui s’est passé le vendredi dernier, le mouvement M5-RFP, vont-ils émettre d’autre annonce de manifestation ? Et cela serait le troisième du genre. Sinon le moment ce vendredi n’a pas été un assaut dit ‘‘final’’. Pour l’instant, le mouvement du M5-RFP, a gagné un score, celui de l’accord trouvé des syndicats de l’Éducation. Et cela montre au moins que la création du M5-RFP a droit d’y être. En tout cas, c’est l’ensemble du pays tout entier qui sont sortis le vendredi dernier de Bamako en passant Mopti jusqu’à Kidal. Tout ceci montre que le président n’est pas aimé par le peuple malien. Avec ce deuxième acte, le bras de fer est engagé entre les pros-régime et les anti-régimes. Encore, nous nous posons la question juste de savoir, où iront les mouvements du 5 juin ? Sachant que le président ne veut pas démissionner du tout. Et, la population malienne aura-t-elle la force de faire comme le peuple algérien qui est sorti tous les vendredis jusqu’à la démission président ? De toute évidence, cela continuera à faire couler beaucoup de salive avant la fin du marathon, comme celui qui s’est déroulé à Boston
Attendons donc de voir la fin.
À suivre
Lansine Coulibaly
LE COMBAT