Depuis l’élection des conseillers communaux en 2016, il n’y a pas eu d’élection des conseillers communaux au Mali, cela fait plus de six ans que ça dure. Et pour pallier ce problème qui risque de rendre stérile la continuité du service administratif, le gouvernement de transition avait décidé d’organiser des élections en novembre 2021. Malheureusement, les choses ne sont pas déroulées comme ils les voulaient. Ainsi, lors d’un conseil des ministres sur le rapport du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le mandat des conseillers communaux élus le 20 novembre 2016 arrive à expiration le 20 novembre 2021 à minuit.
Le gouvernement étant dans l’incapacité de convoquer un nouveau collège électoral a décidé d’accorder ce bonus aux élus communaux. « Les élections communales ne pouvant être tenues à l’échéance prévue, le gouvernement a décidé, conformément au Code des Collectivités territoriales, la prorogation du mandat des conseillers communaux. Le projet de décret adopté proroge, pour une durée de 6 mois à compter du 21 novembre 2021, le mandat des conseillers communaux élus le 20 novembre 2016 », précise le communiqué du conseil des ministres. Il ajoute que cette prorogation permettra de préserver la stabilité afin d’assurer la continuité du service public. Pour rappel, le gouvernement de la transition du Mali avait publié un chronogramme électoral il y a une année dans lequel il a annoncé la tenue des élections communales couplées avec les cercles et régions, le 26 décembre 2021.
Cependant, il y a des facteurs qui peuvent retarder l’organisation des élections des conseillers communaux. D’abord, le facteur de l’insécurité. Aujourd’hui, il est bien vrai que l’armée nationale monte en puissance, néanmoins, il serait trop tôt d’organiser des élections des conseillers communaux en ce moment, puisqu’il y a des menaces et des difficultés qui planent sur le pays. Ensuite, il faut ajouter le nouveau découpage administratif du Mali, un pays de vingt régions administratives au lieu de huit. Cela signifie qu’il y aura une augmentation de commune, cercle et sous-préfecture. En tout cas, le temps presse. Il faut faire le principe de continuité de service afin d’éviter le blocage administratif à la population.
Lansine COULIBALY