Au vu de la situation politico-sécuritaire, le président du collectif des régions non opérationnelles (Crnop) nous livre ses impressions. Pour lui, le premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga qui devait répondre aux attentes des maliens est aux abois. Depuis son arrivé à la primature, l’insécurité a atteint un niveau qui menace l’existence même du Mali. L’année scolaire 2018-2019 est fortement menacée par une année blanche par faute de manque de visions à trouver des solutions aux revendications des enseignants.
Dans le cadre du processus d’opérationnalisation des onze nouvelles régions créées par la loi no 2012–017 du 2 mars 2012, à savoir les régions de Kita, Nioro, Nara, Dioïla, Bougouni, Koutiala, San, Bandiagara, Douentza, Ménaka et Taoudénit, le premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga travaille à mépriser les revendications du Crnop par des méthodes de sabotage. A l’en croire Mamba Coulibaly, les gouverneurs nommés dans les régions de Bougouni, Koutiala, Dioïla et Nioro du Sahel à la veille de l’élection présidentielle avant même l’adoption à l’assemblée nationale du projet de loi portant découpage des circonscriptions administratives desdites régions n’ont jusqu’à présent pas pris fonction. La récente nomination des directeurs de cabinet des régions de Nara, Kita, Bandiagara, San et Douentza sans leurs gouverneurs est insensée.
C’est pourquoi, le Crnop demande aujourd’hui la démission du premier Soumeylou Boubèye Maïga et le ministre l’administration territoriale Mohamed Ag Erlaf face à leur incapacité de rendre opérationnelle leurs régions et à sécuriser les populations. Le Crnop remercie le chérif de Nioro Bouyé Haïdara et l’ensemble des chefs de villages des neuf régions pour leur soutien indéfectible aux actions que le collectif depuis sa création à ce jour a entrepris dans le cadre du processus d’opérationnalisation de ses régions.
Source: Le Pays