Wassa TV : Quelle analyse faites-vous des résultats définitifs des élections législatives proclamés par la Cour constitutionnelle ?
Mamadou Oumar Sidibé : Une première lecture de l’arrêt de la Cour constitutionnelle relatif à la proclamation des résultats définitifs des élections législatives (2è tour) révèle la politisation de la Cour constitutionnelle, qui devrait plutôt être une véritable juridiction au service de la paix et de la cohésion sociale.
En effet, au PRVM-FASOKO, sur une quarantaine de circonscriptions électorales avec près d’une cinquantaine de candidatures, 05 candidats se sont retrouvés au second tour. Et au lendemain du second tour, la Cour constitutionnelle, après la proclamation des résultats provisoires par le ministère de l’Administration territoriale, s’est donné les moyens pour ajuster, au profit du pouvoir en place et de ses alliés, les résultats provisoires en annulant des milliers de votes à Kati et en Commune 1 du District de Bamako.
Cet arrêt de la Cour constitutionnelle casse donc les ambitions du PRVM-FASOKO…
Cet arrêt, insusceptible de recours, outrepasse les limites légales de la compétence reconnue à l’institution. Cette violation grave de la Cour constitutionnelle ne consolide ni la démocratie ni l’Etat de droit dans notre pays déjà sérieusement affecté par plusieurs maux.
Que faire alors M. Sidibé ?
Face à cette violation flagrante des libertés politiques, le PRVM-FASOKO se réserve tous les droits pour rétablir la vérité des urnes. J’invite en conséquence la classe politique, le président de la République, le gouvernement et les partenaires du Mali, à constater les abus de la Cour constitutionnelle dans la mise en œuvre de sa compétence de régulation des élections législatives pour prendre ensuite toutes les mesures nécessaires pour contrer ces actions autoritaires de la Cour constitutionnelle.
J’en appelle au renforcement et à l’unité des patriotes pour sauver le Mali des prédateurs. L’heure n’est pas au découragement mais au réarmement pour montrer aux ennemis de la vraie démocratie que l’heure du changement à sonné.
Source : Nouvelle Libération