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Malick DIAW à l’ouverture de la session d’octobre: ‘’personne n’a plus intérêt dans le pays à ce que les mêmes causes continuent de produire les mêmes effets’’

Le Président du Conseil national de la Transition, Malick DIAW a procédé, le lundi dernier, à l’ouverture de la session d’octobre consacrée essentiellement à l’examen du budget national. A cette occasion, il a appelé à plus d’unité et de cohésion autour de la Transition tout en appelant la classe politique à participer à l’organisation des Assises nationales de la refondation.

 

La rentrée solennelle de cette session a eu lieu en présence des membres du CNT et du Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA accompagné des membres de son gouvernement. Des partenaires techniques et des membres du corps diplomatique et consulaire ont également assisté à l’ouverture de cette session.
Dans son discours, le président du CNT a appelé que l’ouverture de la session intervient dans un contexte d’organisation des Assises nationales de la refondation envisagées par le gouvernement, dont les termes de référence ont été validés, il y a deux semaines.
L’occasion pour le président Malick DIAW d’inviter l’ensemble des acteurs concernés à y prendre part, en l’occurrence une partie de la classe politique qui a décidé de boycotter la rencontre parce qu’elle estimait que c’est une démarche dilatoire du gouvernement de repousser le délai de la transition.
« J’invite particulièrement la classe politique, dans son ensemble, à faire de cette activité la sienne, à prendre son courage politique en main pour une participation de qualité à ces prochaines assises. Ce sera, nous l’espérons, le cadre idéal pouvant permettre à tous les regroupements sociopolitiques, à toutes les forces vives de la nation, d’échanger utilement, définitivement et sans complaisance autour de la conduite de la Transition », a exhorté le colonel DIAW.
Pour lui, ce sera également la preuve que le Mali demeure toujours un peuple bien soudé dans sa diversité, un peuple fortement engagé dans la voie du consensus, du vivre ensemble et du progrès.
En effet, depuis quelques mois, le pays est bipolarisé autour de la transition, son délai, le Plan d’action gouvernemental…
« Nous comprenons aisément que certains de nos compatriotes soient pressés d’en finir avec la Transition. Nous comprenons aussi que d’autres préfèrent que cette transition puisse se donner les voies et moyens pour asseoir durablement les nouvelles fondations du Mali», a-t-il indiqué.
Malgré ces différentes positions, l’essentiel, selon lui, est de faire en sorte que toutes les idées et actions convergent exclusivement vers la réussite de la Transition. Parce que, prévient-il, personne n’a plus intérêt dans le pays à ce que les mêmes causes continuent de produire les mêmes effets.
« Il est vraiment temps, après 61 ans d’indépendance, (…) que le Mali retrouve enfin ses vrais repères et toute sa place dans le concert des nations », a déclaré le président du CNT qui rappelle que leur ambition pour le pays est de « pouvoir léguer au futur Président de la République un Mali refondé, un Mali unifié, un Mali pacifié à même d’emprunter énergiquement le chemin du progrès ».
A cet effet, affirme-t-il, ils n’auront pas le droit de décevoir le peuple malien ou d’en rajouter aux souffrances de leurs compatriotes.
Outre l’actualité politique nationale marquée notamment par la tenue des Assises nationales de la refondation (ANR), au plan international, c’est l’escalade entre le Mali et certains de ses partenaires comme la France sur une éventuelle arrivée de Wagner et des propos tenus par le Premier ministre lors de la 76e Assemblée générale de l’ONU.
Sans faire allusion directement à ces situations, le président du CNT demande à la communauté internationale de ne pas se contenter seulement d’accompagner la Transition, mais de s’approprier la Transition malienne. Au motif, selon lui, que le pays est à la croisée des chemins.
« Cette situation inédite nous commande d’être constamment à son chevet, sans aucun calcul. Par conséquent, nous demandons à tous nos partenaires de nous comprendre, de regarder la situation particulière du Mali en face, et de nous aider à reprendre notre destin national en main, de manière souveraine, en fonction de la vision que les Maliens ont de l’avenir du Mali », a exhorté le colonel Malick DIAW.
S’agissant de l’ordre du jour de la session, il était consacré essentiellement à l’examen et à l’adoption du budget national, a rappelé l’officier malien.
« Le vote du budget 2022 sera donc pour le CNT une autre occasion d’œuvrer avec le Gouvernement, afin d’instaurer une culture financière plus démocratique, plus efficace et plus efficiente pour protéger l’utilisation de l’argent public », a-t-il souligné.

En prélude à l’examen de la loi de finances 2022, le CNT bien apprécié le Débat d’Orientation Budgétaire ainsi que l’atelier de formation sur la préparation et l’exécution du Budget en mode programme organisé avec le Ministère de l’Économie et des Finances.
Outre la loi de finances 2022, treize projets et propositions de loi figurent dans le tableau de saisines du CNT. Concomitamment, des activités de contrôle de l’action gouvernementale ainsi que des sessions de renforcement des capacités des membres du CNT et du Personnel parlementaire alimenteront le menu de ladite session.

Par SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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