Dégradation de la situation sécuritaire au nord-est du Mali. De nouveaux affrontements ont opposé samedi, à l’est de Kidal, le Gatia (Groupe d’autodéfense des touaregs de la tribu des imerades) et les combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion). Des victimes sont à déplorer des deux côtés.
Les affrontements se sont déroulés à quelques dizaines de kilomètres de Kidal, au même endroit où, en début de semaine, au moins deux civils avaient été tués. La Coordination des mouvements de l’Azawad avait accusé le Gatia d’être l’auteur de ces assassinats, ce que nie le Gatia.
Est-ce en représailles que la CMA a mené l’opération de ce samedi 30 juillet ? Impossible de le dire avec certitude. Les deux parties se rejettent la responsabilité de la reprise des affrontements. « De violents affrontements », selon plusieurs sources, qui se sont déroulés en deux temps.
Des victimes dans les deux camps
Ils ont commencé ce samedi matin d’abord, pendant trois heures, ensuite un renfort est arrivé de part et d’autre et les armes ont à nouveau parlé. Chaque camp crie victoire, mais selon une source indépendante, il y a des victimes de part et d’autre, ainsi que des véhicules brûlés.
Sur le terrain, des observateurs s’inquiètent. De nouveaux affrontements sont possibles, surtout que la dimension tribale de la crise refait surface. La ville de Kidal est aujourd’hui contrôlée par les ex-rebelles de la CMA, alors que les combattants du Gatia, dont certains sont de la même ville, veulent pouvoir à tout prix y retourner.
Source : RFI