BAMAKO, Mali — Des affrontements ont éclaté entre deux groupes touaregs dans le nord-est du Mali, samedi, faisant au moins six morts.
Les violences se sont produites à Edjerère, à environ 50 kilomètres au nord-est de Kidal, entre des combattants du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA) et d’autres de la Coordination des mouvements de l’Azawad, une coalition qui réclame l’autonomie du nord du Mali.
Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du GATIA, a affirmé que ses hommes avaient tué aux moins six combattants du groupe rival.
Almouzamile Ag Mohamed, un porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad, a confirmé que des affrontements avaient eu lieu. Les deux groupes se sont mutuellement accusés d’avoir déclenché les hostilités.
Des résidants ont indiqué que des soldats français présents dans la région avaient été déployés dans les rues d’Edjerère pour protéger les civils. La semaine dernière, des affrontements entre les mêmes groupes à Kidal avaient fait au moins 16 morts.
Par ailleurs, des résidants d’un village à l’ouest de Gossi ont déclaré qu’un véhicule de l’armée malienne avait roulé sur un engin explosif improvisé, ce qui a coûté la vie à deux soldats et en a blessé trois autres. Un responsable militaire a confirmé le bilan des victimes sous le couvert de l’anonymat. L’attaque n’a pas été revendiquée, mais des groupes djihadistes sont actifs dans le nord du Mali.
Le gouvernement malien a en outre annoncé qu’il prolongeait l’état d’urgence jusqu’en mars 2017. L’état d’urgence permet à la police de mener des perquisitions sans mandat et proscrit toute manifestation.
L’état d’urgence avait été décrété initialement en novembre 2015 après l’attentat dans un hôtel luxueux de la capitale, qui a fait 20 morts. Il a été prolongé à plusieurs reprises depuis.