En recevant récemment sa majorité présidentielle, le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas caché sa déception. Il voulait, a-t-il dit, des partisans plus présents, plus offensifs pour défendre son action à la tête de l’Etat. Le message semble entendu. En tout cas, pour y parvenir, plusieurs partis politiques et associations ont créé dimanche 30 novembre, à Bamako, une alliance.
L’alliance des Forces démocratiques pour le Mali (FDM) est composée d’une quinzaine de partis politiques et d’une myriade d’associations. La FDM se veut désormais le noyau d’une majorité présidentielle forte, dynamique, prête à descendre sur le terrain.
Son président est le ministre malien des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Tieman Coulibaly, par ailleurs leader du parti Union pour la démocratie et le développement (UDD). « Dès la semaine prochaine, explique ce dernier, les cadres politiques seront sur le terrain, dans les communes pour remobiliser tous nos militants, tous nos leaders d’opinions à travers le pays autour du président, pour que le léger doute, qui, à un moment, a semblé faire un chemin au sein de l’opinion, nous puissions l’arrêter. »
Et pour être plus efficace, l’alliance naissante veut rapidement se transformer en un grand parti politique. « Nous allons constituer un grand parti politique, confirme le ministre Coulibaly,parce qu’aujourd’hui, nos appareils, pris séparément, ne peuvent plus relever les défis du moment, à savoir le redressement du Mali, la reconquête de notre unité, la stabilité et la paix sur l’ensemble du territoire, à commencer par le Nord. »