Une dizaine de terroristes ont été tués début octobre à Tombouctou, dans le nord du Mali, a annoncé jeudi passé le ministère français de la Défense.
L’accrochage, qui a duré plusieurs heures et a impliqué un hélicoptère et des troupes au sol, a conduit à la « neutralisation d’une dizaine de combattants islamistes » qui cherchaient à fuir à bord d’un pick-up après avoir été repérés, dans la région de Douaya, a déclaré le porte-parole de l’état-major des forces armées françaises, le colonel Gilles Jaron, à la presse.
Un « groupement tactique » de Serval, l’opération militaire française au Mali, patrouillait le matin dans la région lorsqu’il a été informé de la présence de « groupes terroristes » sur le marché de Douaya, près de Bamako, a expliqué le porte-parole.
Un hélicoptère a été envoyé sur place, ce qui a provoqué « la fuite de plusieurs pick-up ».
L’un d’entre eux a fini par être repéré en milieu de journée. « Le pick-up contenait des éléments armés (…) appartenant à un groupe armé terroriste », a-t-il précisé.
Après des tirs de sommation de l’hélicoptère pour tenter d’arrêter le véhicule, plusieurs individus sont descendus du pick-up et ont ouvert le feu sur l’hélicoptère, a-t-il ajouté. « Tous se sont battus jusqu’à la fin, sans, à aucun moment, faire signe ou tenter de se rendre », a affirmé le colonel.
Les rebelles à bord des autres pick-ups ont en revanche réussi à fuir. S’agissant des tirs de lundi contre Gao, la principale ville du nord du Mali, le colonel Jaron a indiqué qu’ils provenaient de roquettes « très artisanales » qui étaient situées à 16 km au nord de la ville et qu’ils ont blessé une personne et détruit une habitation.
Quant à l’explosion survenue à Tombouctou le 28 septembre, elle provenait d’une charge d’une centaine de kilos et a fait quatre morts, dont deux civils, provoquant des dégâts aux habitations alentour, a-t-il indiqué.
Environ 3.200 militaires français sont encore présents sur le sol malien dans le cadre de l’opération Serval, intervention militaire française lancée en janvier à la demande du président malien de transition, Dioncounda Traoré.
Ils poursuivent des missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes armés et à poursuivre le transfert progressif aux contingents de la Minusma, la mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali, composée de forces africaines.
SOURCE: EL MOUDJAHID