Le « colonel » Mahamat Amine, de la coalition rebelle Séléka désormais dissoute, a été arrêté avec six de ses hommes à Damara à 75 km au nord de Bangui, où ils semaient la terreur depuis plusieurs mois, a annoncé vendredi à l’AFP le ministre de la Justice Arsène Sendé.
Mercredi, « sept criminels avec à leur tête un soi-disant colonel nommé Mahamat Amine, sorti des buissons de Damara, ont été appréhendés par nos éléments des forces de défense et de sécurité », a expliqué le ministre.
« Ce faux colonel qui s’est installé dans la ville de Damara régnant en roitelet, semait la terreur dans la ville de Damara et ses environs et a fait fuir toute la population », a-t-il ajouté.
Toujours selon le ministre, les combattants ont été conduits à Bangui où ils ont été mis à la disposition du parquet de Bangui.
C’est la deuxième arrestation d’un chef de guerre voyou se réclamant de la Séléka. Mercredi, le « colonel » Abdallah, qui régnait lui aussi sur la ville de Bangassou (est) a été arrêté par un contingent de « Séléka intégrés », membres des nouvelles forces armées centrafricaines – puis transféré à Bangui avec ses quatre « adjoints ».
« Le procureur de la République et la Section des recherches et investigations (SRI de la gendarmerie) sont à pied d’oeuvre pour mettre tout en oeuvre afin que ces criminels puissent être jugés dans un bref délai », a précisé le ministre Arsène Sendé.
Depuis la prise du pouvoir par l’ex-coalition Séléka en mars, les anciens rebelles sèment le chaos en Centrafrique, se livrant à d’incessants pillages et exactions sur la population.
Le président de la transition centrafricain, Michel Djotodia, après avoir dissout la Séléka qui l’avait porté au pouvoir, tente désormais de rétablir son autorité face à la montée en puissance des chefs de guerre locaux.
Mais si un calme relatif est revenu à Bangui, le pouvoir ne dispose quasiment d’aucun contrôle sur les combattants de l’ex-Séléka à l’intérieur du pays.