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Mali: un putsch salutaire?

Rarement un coup d’état militaire n’aura été aussi bien accueilli par la population d’un pays.

Le 18 août dernier, le président malien Ibrahim Boubacar Keita et son premier ministre Boubou Cissé sont arrêtés par des mutins et conduits au camp de Kati. Le soir-même, à Bamako, des soldats fraternisent avec les manifestants qui depuis des mois réclamaient le départ d’IBK, accusé de corruption et d’inertie face à l’insécurité croissante.

Quelques heures plus tard, sous la contrainte des militaires, le chef de l’État annonce à la TV sa démission, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale.  Au milieu de la nuit, les putschistes, constitués en Conseil national pour le salut du peuple, annoncent vouloir instaurer une transition politique civile devant conduire à des élections générales dans un délai raisonnable. L’opposition salue le coup d’état et se dit prête à travailler avec le CNSP.

Depuis, la transition se fait attendre, les militaires placent leurs hommes à des postes clefs tandis que des premières dissensions sont apparues entre eux et le M5, fer de lance de la fronde anti-IBK.
Quelle feuille de route sortira de la concertation nationale lancée ce week-end entre la junte, les partis politique, les groupes armés du nord signataires de l’accord de paix, les syndicats et la société civile ? Combien de temps durera la transition et qui la dirigera ? Les officiers tiendront-ils leur promesse de remettre les clefs aux civils à l’issue de cette période ? Ont-ils la capacité de remettre le pays sur les rails comme l’espèrent les Maliens ? De contrer les groupes jihadistes ? Le putsch est-il le symbole de l’échec de la France et des Occidentaux au Mali ?

RFI

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