L’ex-commissaire de la police islamique de Tombouctou pendant l’occupation de 2012 est jugé à la Cour pénale internationale depuis le 14 juillet. C’est le deuxième jihadiste malien à y être jugé, quatre ans après le procès d’Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi condamné pour des destructions de mausolées. Après presque deux mois de suspension, le procès a repris ce mardi matin avec l’audition du premier témoin.
C’est un journaliste néerlandais qui a été interrogé ce matin par le procureur puis par l’avocat des victimes et enfin par l’avocate de Al-Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, l’accusé. Ce reporter était sur place à Tombouctou où il a effectué plusieurs reportages au moment de l’occupation jihadiste.
Il a été principalement interrogé ce mardi matin sur ces photographies prises dans une des banques de Tombouctou, qui était à l’époque le siège de la police islamique et celles prises dans un hôtel qui était à l’époque le siège du tribunal islamique. Parmi ces documents se trouve notamment le code d’habillement des femmes. Le journaliste a partagé avec la Cour son étonnement d’avoir été convoqué pour témoigner.
Pour l’heure, les questions n’ont pas encore porté sur ces liens ou ces rencontres avec l’ancien commissaire de la police islamique. Al-Hassan est accusé par la CPI de crime de guerre et de crime contre l’humanité: torture, viols, persécution, esclavage sexuel. Au total, 13 chefs d’accusation sont retenus contre lui. Après cette première journée d’auditions de témoins, d’autres suivront. Il n’y a pas encore de date pour la fin du procès qui pourra durer « plusieurs années » selon la CPI.
RFI