Son arrestation n’avait jamais été confirmée publiquement par les autorités et le silence sur son sort et l’endroit où il se trouvait avait donné lieu à d’abondantes spéculations.Il a été “présenté au procureur de la République ce vendredi. Il a été inculpé pour incitation à la violence, mais laissé libre. Il comparaîtra le 1er juillet prochain”, a dit une source judicaire malienne.Une autre source judicaire a confirmé l’information et ajouté que “ses problèmes avec la justice n’ont rien à voir avec ses activités de lutte contre la corruption”.Une centaine de personnes avaient manifesté en sa faveur mardi à Bamako mardi.”Les gens ont dans un premier temps pensé qu’il avait été enlevé et donc porté disparu à jamais. Et qu’il ne fallait pas laisser passer ça”, a expliqué Oumar Kanté, sociologue à l’université de Bamako.”Ensuite le citoyen lambda a pensé qu’il était arrêté dans le cadre de sa croisade contre la corruption. Il fallait donc se mobiliser pour soutenir sa cause et exiger sa libération”, a-t-il ajouté.Le Mali était classé 130e sur 180 pays en 2019 sur l’indice de corruption dans le secteur public établi par l’organisation spécialisée Transparency International.
Source : AFP