Depuis l’arrivée de la musique africaine de l’Ouest dans les chaumières occidentales, l’approche ici suggérée défie les frontières réelles et imaginaires. Né en France, installé au Québec, le guitariste et fort bon chanteur Romain Malagnoux est féru de musique malienne.Lors d’un séjour à Bamako, il a fait la rencontre d’un fils de griot : Moustafa Kouyaté joue le djeli n’goni comme son père Bassékou, sommité de l’instrument. Au programme de cette authentique complicité, afro-folk franco-bambara, sorte de blues originel assorti d’une mince touche occidentale ou même flamenca au passage.
On remarque aussi les voix superbes d’Amy et Djamy Sacko, on devine l’expertise des artistes convoqués là-bas et ici (balafon, calebasse, djeli n’goni, tamani, karigna, basse, violon, etc.), on ne se pâme pas à l’écoute des quelques rimes françaises au programme. On applaudit quand même cette connivence franco-malienne, et cette chance que Romain Malagnoux a de collaborer avec le personnel top niveau du maître Bassékou Kouyaté & Ngoni Ba, dont l’album Jama Ko est certes l’un des meilleurs opus africains à s’être posé sur ce blogue en 2013.
La rumeur veut d’ailleurs que tout ce beau monde soit réuni sur une même scène montréalais, soit en février prochain.
Source : la presse