C’est une évidence, voilà bientôt plus de quatre ans que ce pays particulièrement pauvre, miné par un pillage systématique, une culture de corruption inquiétante patauge dans une crise sans fin, et ce malgré le concert de la communauté internationale qui vole a son recours.
Chaque temps qui passe, rappelle la complexité de la situation qui ne finit toujours pas d’échapper aux prophètes de bon aloi.
L’actualité socio sécuritaire interroge plus d’un Malien, donnant ainsi a nos braves faama une mine de ferrailles à moudre, avec malheureusement son corollaire de sacrifices ultimes.
Aux premières heures de l’élection d’I .B.K, l’espoir avait rempli les cœurs, des lendemains meilleurs étaient promus… les Maliens avaient entendu ce qu’ils voulaient.
Dans cette course a la paix, des chants comme de coutume, danses, prières(les anciens et nouveaux dieux furent convoqués), des accords médiatiques, muscles bandés …se sont soldés par des échecs. A l’arrivée, même pas l’ombre de la paix.
Baissant ipso facto le vent nationaliste qui commençait à souffleter.
Ce peuple glorieux tant chanté par les maitres du kuma, peine à trouver dans son passé, des arguments pour conjurer son sort.
L’ambiance qui prévaut aujourd’hui, laisse dire que les Maliens ont enfin compris qu’ils ne sont plus maitres de leur destin. Mais, quelle sagesse !
Ce que l’on a longtemps méconnu, souvent pour des revenus politiques, c’est que la situation du Mali s’étale sur une longue période de gestion chaotique, faisant de nombreux laissés- pour- compte au nord comme au sud. Une partition de fait avec une centralisation criminelle, une gestion politique des différends entre communauté… bien sûr comment l’oublier !
Le mépris entre gouvernants et gouvernes faisant des premiers des démiurges et des seconds un bétail électoral bon à sacrifier sur l’autel des intérêts cupides. Voilà qui explique à merveille notre cul-de- sac.
L’espoir reste cependant de mise, il faut reconsidérer le problème dans son entièreté, et éviter les remèdes partiels et parcellaires du passé qui ont fait leurs limites .c’est l’ensemble malade qu’il faut soigner non une partie. C’est une opportunité historique à ne pas rater.
Les jeunes doivent activement s’y engager et laisser de côté les antagonismes politiques farfelus.
L’heure est à l’essentiel, pour sauver ce que nous avons de plus cher, le Mali.
Aly BOCOUM
Source: Le Pays