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Mali : Polémique autour d’une possible candidature d’Assimi

La polémique créée autour de la nouvelle loi électorale promulguée, se situe au niveau d’une éventuelle candidature d’Assimi Goita. Dans le fond, cette candidature ne pose pas de véritable problème pour une grande majorité des Maliens qui y voit une opportunité. C’est l’approche développée, qui pose problème.

 

Le Mali se dote d’une nouvelle loi électorale et se projette vers de nouvelles élections présidentielles. Un tournant historique ce d’autant plus que c’est une nouvelle République qui est en gestation avec la révision de la constitution. Ces élections, si elles étaient tenues, marqueront également la fin de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat de 2020.

Mais, l’adoption de la nouvelle loi électorale s’est faite sur fond de crise politique qui risque de s’accentuer au fur et à mesure que nous nous avancerons dans le processus électoral. La grande polémique est née d’une soi-disant ouverture laissée pour une candidature de l’actuel président de la transition, le colonel Assimi Goita. Le projet de loi électorale amendé par le conseil national de transition, laisserait cette possibilité qui avait été fermée par la charte de la transition nouvelle. Polémique inutile ce d’autant plus qu’une grande partie de l’opinion accueillerait favorablement cette éventualité par « manque de candidat sérieux » en place.

La question cependant que l’on se pose est la suivante : Les militaires qui ont pris le pouvoir en 2020, avaient-ils besoin de passer par toute cette gymnastique pour « imposer » une candidature d’Assimi Goita ? Avaient-ils aussi besoin de faire trainer les sanctions de la CEDEAO si la finalité, est de favoriser la représentation d’Assimi Goita au poste de président de la République ?

Pas ATT qui le veut ! Si l’objectif est de porter Assimi au pouvoir en passant par les urnes, la démarche utilisée parait tordue et pourrait se révéler fatale pour ses initiateurs. D’ailleurs lors du sommet du 3juillet à Accra, la CEDEAO EXIGE LA NON PARTICIPATION DES AUTORITES DE LA TRANSITION AUX FUTURES ELECTIONS AU MALI.

Maya Traoré

Source : Le Pouce

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