Le groupe devait être intégré aux Forces armées maliennes (FAMa) dans le cadre d’une refonte majeure visant à les rendre plus représentatives de la population, notamment dans les régions du nord et du centre du pays touchées par l’insurrection islamiste. Ils ont été enlevés le mercredi 4 septembre, a précisé le chauffeur. Aucun détail sur leur sort n’a encore été révélé vendredi.
Le chauffeur a indiqué que le groupe se dirigeait vers la ville de Gao, la plus grande du nord du pays, après avoir été enlevé entre Douentza et Hombori, une région de la région centrale de Mopti sujette aux attaques. «Je conduisais lentement car la route est très mauvaise. Cinq hommes ont sorti une arme à feu sur moi », a-t-il déclaré à l’AFP par téléphone. Il a ajouté qu’ils sont montés à bord et l’ont obligé à changer de route.
« Vingt-deux des éléments des groupes armés qui se dirigeaient vers Gao ont été enlevés, les autres passagers ont été laissés seuls », a ajouté le chauffeur. Un porte-parole de la société de transport Sonef a déclaré qu’il avait suspendu l’itinéraire « en raison de l’insécurité ». Aucun groupe n’a revendiqué l’enlèvement, qui a eu lieu un jour après que 14 personnes ont été tuées et huit autres blessées lorsqu’un autre bus Sonef se rendant de Douentza à Gao a percuté une mine. La police a déclaré que le bus avait été frappé à environ 30 km de Douentza. L’alliance de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), un ancien mouvement rebelle principalement touareg et la plate-forme progouvernementale de milices armées ont confirmé les enlèvements.