Le Premier ministre, SoumeylouBoubèyeMaïga, entame à partir de ce jeudi 22 mars, une visite officielle dans la région de Kidal. Sur les réseaux sociaux, on raconte que des conditions drastiques ont été posées par la CMA pour accepter l’arrivée du Premier ministre dans la région des Ifoghas. Sur WhatsApp, ce sont des tracts qui circulent, avec des monstruosités. Malheureusement, sans chercher à recouper ces ragots, une certaine presse en fait ses choux gras.
Boubèye a minutieusement préparé cette mission depuis qu’il a atterri à la Primature, en janvier dernier. Il est réputé être un homme méthodique, qui conçoit avant d’agir. Maintenant, nous allons suivre la visite pour voir ses résultats.
« Durant mon déplacement, je me rendrai à Kidal, où depuis quasiment six ans, il n’y a pas d’administration d’Etat. La meilleure démarche est donc de se rendre sur place, sans arrogance, avec le sens de l’écoute, connaitre les attentes urgentes des populations », a expliqué Boubèye à l’AFP. Avant d’ajouter : « Protéger, servir et rassembler les Maliens étant les missions confiées par le président de la République, je me rendrai également à Gao, Tessalit, Tombouctou, et dans les localités du centre du pays ». Il a laissé entendre que dans le centre du pays, le redéploiement de l’armée et de l’administration ont été positifs. A titre d’exemple, il a cité la localité de Diafarabé, où flotte à nouveau le drapeau malien, interdit par des terroristes depuis 2015, suite à l’assassinat d’un fonctionnaire. Un autre exemple, c’est le retour de l’administration, avec à la clé l’ouverture des classes dans cette zone du pays.
La délégation de Boubèye sera composée de certains de ses collaborateurs et d’une dizaine de ministres. C’est avec humilié qu’il se rendra à Kidal, afin de discuter avec nos frères de la CMA, dans l’optique de faire avancer le processus de paix et le retour de l’administration dans cette région. L’autre but consécutif au premier est d’œuvrer afin que Kidal puisse participer à la bonne tenue du scrutin présidentiel du 29 juillet 2018.
El hadj ChahanaTakiou
Source: la rédaction