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Mali : L’incendie de l’assemblée nationale du Mali, le lundi 05 avril 1993 : souvenons-nous en !

Bien que ce soit un Conseil National de TRANSITION, une assemblée de femmes et d’hommes désignés par l’Exécutif, singulièrement par le Vice-président de l’Etat, qui procède à l’ouverture solennelle de sa session d’Avril 2021, retenons cette date du lundi 05 avril 1993 remarquable dans l’Histoire démocratique du Mali. Le lundi 05 avril 1993 fut incontestablement une journée chaude : Incendie du domicile privé du Président de la République Alpha Oumar KONARE où ne résidait que sa vieille mère qu’on voulait probablement terroriser. Une princesse du Khasso terrorisée ? Etonnée, voire indignée peut-être. Mais apeurée, a fortiori terrorisée, sûrement pas ! Ils tentaient d’humilier la grande dame, mère de tant et de tant de fils valeureux au service du Mali ! Honte plutôt à eux !

Incendie ou casse des domiciles des cadres militants des Partis Signataires du Pacte Républicain (PSPR), composés entre autres d’Adema-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice, de l’Union Soudanaise du Rassemblement Démocratique Africain (US-RDA), du Parti pour la Démocratie et le Progrès (P.D.P) principalement. Notamment ceux des Professeurs d’Université, Baba Hakim HAIDARA, ministre d’Etat, ministre de l’Education Nationale, de Mohamedoun DICKO directeur de l’Enseignement Supérieur, de Mme Bintou SANANKOUA directrice de l’Enseignement Secondaire Technique et Professionnel.

Il est intéressant de noter que ces casses, incendies et pillages étaient sélectivement organisées. A Badalabougou où se trouvaient les logements administratifs des professeurs, celui du camarade et frère Yoro DIAKITE fut curieusement épargné, et, afin qu’il ne prenne pas feu, tous les objets inflammables de Mme Bintou SANANKOUA la voisine du professeur Yoro DIAKITE furent transférés dans le domicile de Mohamedoun avant d’y mettre le feu.

Incendies du Ministère des Mines, de la Géologie et de l’Hydraulique, des locaux de la Mairie de la Commune IV du District de Bamako, la seule Commune dirigée par un militant d’Adema-P.A.S.J. Elhadj Mamadou BOCOUM (Paix à son âme). Incendies des sièges de l’Union Soudanaise RDA et d’Adema-P.A.S.J. Incendies des locaux du Journal les Echos-JAMANA et pour tout couronner, incendie de l’Assemblée Nationale et casse de toutes les vitres accessibles. Toutes ces casses et incendies furent accompagnés de vol, de pillage de tout ce qui pouvait être volé et emporté. Ces incendies du lundi 05 avril 1993 culminent, répétons-le, avec celui de l’Assemblée Nationale.

Bamako brulait ce lundi 05 avril 1993. Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la SECURITE était en mission à Conakry. Il avait annoncé cette mission la veille. Je lui pardonne ! Paix à son âme ! Qu’Allah le Tout Puissant, le Tout Miséricordieux accueille dans les Jardins de son Paradis Bakorè le grand philosophe, le Géomancien, le grand poète !

Ce matin-là de l’ouverture solennelle de la 2ème session parlementaire de l’année, il y avait des signes annonciateurs pour des observateurs attentifs. Les Ambassadeurs de France, des Etats Unis d’Amérique étaient absents. L’honorable Mountaga TALL leader du Congrès National d’Initiative Démocratique/Faso Yiriwa Ton parti d’opposition, non plus, n’était pas présent. C’est plus tard qu’il va téléphoner à son grand frère Ali Nouhoum DIALLO en otage, pour présenter ses excuses et arguer des embouteillages pour justifier son absence. Il était désolé de n’être pas aux côtés de son grand frère. Le député Wado Sen, également élu sur la liste du Congrès National d’Initiative Démocratique /Faso Yiriwa Ton (CNID/FYT) à Kidal était absent. Il était informé de ce qui allait arriver !

A peine l’allocution d’ouverture solennelle de la séance entamée par le Président de l’Assemblée Nationale des cailloux ont commencé à pleuvoir sur le toit et les vitres de la salle plénière Modibo KEITA. Les députés restés dans la salle ont été évacués par la gendarmerie, ai-je appris par la suite.

Le chef de l’Institution parlementaire, leurs Excellences le doyen du corp diplomatique l’Ambassadeur Ahmed Abou Rabah, l’Ambassadeure Sophie SOW du Burkina-Faso, le chargé d’Affaires du Soudan, retirés dans le bureau du Président, observent médusés des pierres s’amonceler progressivement sur le plancher de la salle. Devant ces tas de pierres, l’Ambassadeur d’Allemagne Hans-Henning Bruhn, homme élégant, grand, dont les lunettes renforçaient l’élégance n’arrêtait pas de secouer la tête en répétant : ces assaillants ne sont pas que des élèves. Le regard dense fixant le lointain, il méditait sans doute. Le spectacle lui rappelait-il l’incendie criminel dans la nuit du 27 au 28 février 1933 à Berlin du Reichstag (Parlement allemand) par les Nazis ? Qui sait ?

Inutile de dire que toutes les vitres étaient brisées et que les otages ne pouvaient espérer aucune protection contre les jets de pierres. La seule autorité malienne à l’ouverture de la session d’avril, redoutait donc qu’à tout instant une pierre ne tombât sur la tête de l’un ou de l’une de leurs Excellences, Mme ou Messieurs les Ambassadeurs. Aussi, les invita-t-il à se réfugier dans le bureau de la Secrétaire particulière Mme TOURE Aïssata TOURE.

Les hôtes provisoirement à l’abri, le président de la troisième Institution de la République, dans leur ordre d’énumération dans la Constitution, s’active pour la libération des otages. Il téléphone ; il téléphone encore, il téléphone longtemps. Il téléphone au Président de la République Chef suprême des Armées, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature ; il téléphone au Premier ministre chef de la 2ème Institution, chef de l’Administration ; il téléphone au Ministre d’Etat, ministre de la Défense et ministre par intérim de la Sécurité Me Abdoulaye Sékou SOW. Le président de la République Alpha Oumar KONARE ; le Premier ministre Younoussi TOURE ; le Ministre d’Etat ministre de la Défense assurant l’intérim de celui de la sécurité tous chargés de la protection de toutes les chancelleries accréditées dans leur pays, se renvoient la balle.

 

Le président de l’Assemblée Nationale n’arrête de téléphoner que lorsque Me Abdoulaye Sékou SOW Ministre de la Défense a dit : Ali, je ne sortirais les Forces de Défense et de Sécurité que si le Président de la République m’envoie une lettre écrite ordonnant la sortie de l’armée des casernes.

Cette histoire de « qui a tiré, qui a donné l’ordre de tirer », ne m’arrivera pas.

Bien-sûr, le Président n’a jamais écrit, ni envoyé une telle lettre. Au demeurant, elle n’était pas nécessaire pour la sortie de l’armée en vue de libérer le doyen du corps diplomatique Ahmed Abou Rabah, l’Ambassadeur d’Allemagne Hans-Henning Bruhn, l’Ambassadeure du Burkina-Faso Sophie SOW et le Chargé d’Affaires du Soudan, trois ambassadeurs et un Chargé d’Affaires confinés dans le réduit de la secrétaire particulière. La preuve de cette assertion sera faite ultérieurement !

Mme SOUMARE Assa DIALLO assistante médicale, ma sœur depuis toujours soucieuse de le montrer davantage ce jour tragique d’incendie du Temple de la Démocratie et Phare des Démocrates, monte de la salle plénière et me hèle : mon frère il faut sortir d’ici ; c’est toi que l’on cherche ! Un sourire aussi doux qu’il pouvait l’être en ces circonstances difficiles lui suffisait pour dire : Ah ! je comprends. Un capitaine n’abandonne pas son bateau. Il coule avec !

Seconde remontée dans le bureau et, ma sœur plus affectueuse que jamais dit : Ali, est-ce que tu sais que le professeur Abderahmane Baba TOURE est dans la salle plénière et qu’il ne partira pas d’ici tant que son fils spirituel Ali Nouhoum DIALLO est en danger dans le bureau du Président de l’Assemblée Nationale ? En réalité personne d’entre les ministres n’était venu, excepté Mohamed AG ERLAF n’ayant pas peut être reçu la consigne.

Troisième remontée : Ali, sais-tu qu’Abderahmane Baba TOURE est blessé ; sa tête saigne. Lisant le doute dans mon regard, pour la première fois anxieux durant cette matinée terrible, elle redescend les escaliers et les remonte quatre par quatre pour m’emmener mon maître en physique chimie et en politique accompagné du Ministre Mohamed AG ERLAF surgi je ne sais d’où ! Les ministres étaient censés être partis dès que les travaux de la session d’avril ont été déclarés ouverts par le Président de l’Assemblée Nationale.

Elle était encore jeune et alerte la cousine d’une certaine princesse du Khasso Mme KONARE Bintily DIALLO, qui a vécu le même drame, la même matinée.

Le Ministre Mohamed Ag ERLAF comme d’habitude très pratique dit : Président, ici, vous êtes l’Autorité, ordonnez et j’exécute !

Monsieur le ministre, ramenez les ambassadeurs et Mme SOUMARE Assa DIALLO chez eux ; puis revenez vous occuper de nous, mes maîtres Abderahmane Baba TOURE, Bocar Sidi SALL, et Mamadou Lamine TRAORE (chirurgien). De retour de la mission confiée, promptement accomplie, le fils du Sergent Abdoulaye Fréderic TRAORE, du Sergent-chef Samba SANGARE, de l’Adjudant-chef Guédiouma SAMAKE, du capitaine Diby Sillas DIARRA, et bien-sûr d’ERLAF compagnon d’armes des ci-dessus cités, se mit au volant de la voiture officielle du Président de l’Assemblée Nationale et conduit à Koulouba, le Président Abderahmane Baba TOURE à ses côtés, les professeurs Bocar Sidi SALL, Mamadou Lamine TRAORE (chirurgien) et Ali Nouhoum DIALLO à l’arrière.

L’émotion de la Directrice de cabinet du Président Alpha Oumar KONARE, Mme KEITA Rokiatou NDJAYE est immense quand elle voit la tête de son professeur saigner…Son souffle est coupé, mais elle a la force, sans parler, de se saisir d’Abderahmane pour aller lui faire prodiguer des soins à l’infirmerie de Koulouba. Notre maître revient enturbanné.

Le Président Alpha parle longuement. Aucun des députés ne pipe mot. Et ils prennent congé du Chef de l’Etat.

Bocar Sidi SALL et Abderahmane ont l’idée de visiter les sièges des Partis Signataires du Pacte Républicain (PSPR) attaqués, le siège du Journal les Echos JAMANA à Oulofobougou, les domiciles privés cassés et pillés des cadres des PSPR.

A Bamako-coura au siège de la Ruche où le Secrétaire à l’Organisation du Comité Exécutif du parti Dr. Bocari TRETA trouve les rescapés, Bocar Sidi SALL s’esclaffe : je suis en train de chercher des reins brisés, mais je n’en trouve aucun, pourtant je suis un anatomiste. SALL pouffe de rire. Bocari TRETA sans rien dire monte l’escalier et se réfugie dans son bureau. Sans interroger aucun d’entre les présents.

Le samedi 03 avril et le dimanche 04 avril 1993, la camarade DIAKITE Sanaba SISSOKO avait averti : l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) s’apprête le lundi 05 avril à procéder à des grandes casses. Les sièges des partis politiques de la majorité présidentielle et les domiciles privés de leurs leaders seraient ciblés.

Nous étions deux après-midis durant en réunion de la direction nationale d’Adema-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice en présence des membres du gouvernement militants du parti, le Premier ministre Younoussi TOURE en tête. Le premier Secrétaire à l’Organisation du Comité Exécutif du parti Dr. Bocari TRETA avait solennellement déclaré : celui qui s’attaquera au siège du parti, je lui briserai les reins : voilà qui explique la plaisanterie du Pr. Bocar Sidi SALL, toujours plein d’humour même dans des circonstances aussi graves, aussi dramatiques !!!

L’état des lieux fait est désolant, attristant. Des dégâts, il y en a eu beaucoup. Quel gâchis ! Et dire que les prédateurs sont des étudiants ayant entrainé les élèves du secondaire et même du primaire dans leur œuvre de destruction. Dire que c’est la future relève qui a été en action ce jour-là et les jours suivants.

Dès lors, faut-il s’étonner de ce qui se passe dans la classe politique aujourd’hui ?

Le 05 avril n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Les tenants et les aboutissants des motivations des acteurs, des commanditaires restent encore flous. Les langues commencent seulement à se délier. Des excuses sont de temps présentées par d’honnêtes gens parmi les Acteurs de cette journée mémorable. Les noms qui ont le plus circulé avec une certaine aura se déclinent comme suit :

  • Aguibou KONE,
  • l’homonyme de mon père Nouh TOGO,
  • Salif DJIRE alias Mandela,
  • Mamadou SIDIBE dit Saddam Husseine,
  • Mamadou DIALLO dit Yvan le terrible,
  • Éric Madi KOITE, etc.

Des étudiants se sont démarqués de ceux qui faisaient office de mercenariat :

  • Dramane DEMBELE,
  • Tierno Oumar Hass DIALLO,
  • les enfants KONE de Bamako-coura, dont feu Séga Mintou (Paix à son âme)
  • les fondateurs du Front de la Jeunesse Indépendante et Révolutionnaire (FJIR) dont le siège a été brulé. Siège qui n’était autre que le domicile d’Oumar Arboncana DICKO en location,
  • l’ainé de tous, Abdoulaye FOFANA !

Les militants de cette organisation : Dr. Hammadoun Ba, Dr. Kassoum Barry, Dr. Yacouba Sidibé dit Gorbatchev, Dr. Aliou Aboubacrine Diallo, leurs ainés Oumar Arboncana Dicko le président, Abdoulaye FOFANA, le sage, le conseiller du groupe, étaient supposés être des affidés de leur professeur en médecine Interne et leur Tonton !

Pour l’histoire, j’était loin d’être favorable à l’entrée des scolaires dans la bataille opposant au CMLN et à sa mue l’UDPM le Mouvement démocratique malien animé par les clandestins de l’US-RDA, du Parti Malien du Travail (PMT), du PMRD (Parti Malien pour la Révolution et la Démocratie), de l’UFD (Union des Forces Démocratiques de Me Demba DIALLO ça globa).

Les médecins déjà cités et peut être aussi le Dr. Oumar MARIKO témoigneront un jour que j’ai tenté sans le réussir, même le jeudi 21 mars 1991, de les dissuader d’entrer en scène en tant qu’AEEM. Du moins, je l’espère !

Il sera su un jour, quels sont ceux qui, en vain, ont tenté de manipuler les dirigeants du FJIR au sujet du congrès de l’AEEM qui a élu le Dr. Hammadoun Ba comme Secrétaire général.

Le courant le plus fort au sein du mouvement étudiant parce que désormais soutenu par le pouvoir a lui aussi élu ZARAWANA comme dirigeant officiel de l’AEEM.

Ignorent-ils à ce point l’Esprit d’Indépendance des peuls et des Kakolos, ceux-là qui traitent mes élèves d’Affidés ? Ils ne peuvent pas être des hommes liges d’aucun Homme quel qu’il soit. Seuls des rapports liant Formateurs et Apprenants, des Amis et des Camarades, des Hommes de conviction ont existé, et existent à ce jour entre ces Hommes et l’Ancien Secrétaire général de la Fédération malienne des Associations et Clubs UNESCO (FEMACU) et président, par défaut, du Club UNESCO de l’Ecole Nationale de Médecine, de pharmacie et d’odonto stomatologie. Le Dr. Oumar MARIKO en témoignera si nécessaire, un jour. Je n’en doute pas !

L’image qui restera dans la mémoire des Maliens, c’est que des Intellectuels ont mis le feu aux archives de leur pays.

L’image qui restera, c’est le Temple de la démocratie et le Phare des démocrates en feu. Un parlement aux vitres cassées qui brûle.

Comme l’avaient fait les Nazis, pour accuser Georges Dimitrov et ses camarades de la IIIème internationale communiste ! Georges Dimitrov futur dirigeant de la Bulgarie. Son procès, plutôt le procès des Incendiaires du Reichstag, c’est-à-dire les propagandistes du génocidaire Adolph Hitler fut retentissant !

La plaidoirie de Georges Dimitrov à ce procès a marqué des générations et des générations de Révolutionnaires. Elle peut avoir inspiré… « L’Histoire m’acquittera » titre du discours prononcé par le Commandant Fidel Castro Ruz pour la défense des survivants de l’attaque de la Caserne Guillermo Moncada de Santiago de Cuba, en réaction au coup d’Etat perpétré par le Général Fulgencio Batista en 1952 renversant le gouvernement de Carlos Prio Socarras.

Y aura-t-il un jour le procès des incendiaires de l’Assemblée Nationale du Mali le lundi 05 avril 1993 ?

En faudrait-il un ?

L’aiguille qui recoud les déchirures sociales qu’est le Parlement pourrait-elle être celle qui empêche la cohésion nationale au nom de la lutte contre l’impunité ?

Ou faudrait-il dire : il faut que jeunesse se fasse et autant en emporte le vent !

Quid alors de la santé sociale si toutes les erreurs des jeunes d’une époque donnée doivent passer par pertes et profits ?

L’avenir nous instruira un jour sans doute davantage, sur les motivations réelles des actes posés par les Héros du lundi 05 avril 1993, jour de l’Incendie de l’Assemblée Nationale, de la Mairie de la Commune IV, des domiciles administratifs et privés des cadres des partis politiques signataires du Pacte Républicain.

L’avenir nous dira aussi ce que sont devenus les Héros de ces temps troubles, de ces temps d’intrigues diverses et pourtant prometteurs, pleins d’espoirs et même d’Espérance. Des temps de rêves !

Qui sont-ils aujourd’hui ?

Des Adultes Jeunes habitant des domaines, ou des villas cossues, ou tout au moins des villas comparables à celles des Hommes et des Femmes qu’ils combattaient farouchement par fois ! Qu’ils critiquent encore ! Qu’ils critiquent toujours ! Qu’ils rendent responsables de tous les malheurs du Mali depuis mars 1991 ; depuis le 26 mars 1991 date de la chute du chef du CMLN et de l’UDPM le Général Moussa TRAORE, responsable, lui, sûrement, politiquement et moralement de tant de morts dans les prisons de ce vaste pays du Sahel qu’est le Mali particulièrement dans celles de Kidal et surtout dans le BAGNE MOUROIR DE TAOUDENIT. (Dixit Sergent-chef Samba SANGARE !)

Les Héros du lundi 05 avril 1993 et Jours suivants, Eux ne sont responsables de rien. Surtout pas des insuffisances des réalisations du Mouvement Démocratique Malien dont ils sont partie intégrante. Eux ne sont que VICTIMES.

Encore une fois, que sont-ils devenus ? De modestes citoyens, adultes jeunes, humblement mais décemment logés ?

Sont-ils devenus des bâtisseurs, des références intellectuelles, morales et éthiques ?

Le peuple malien est juge de chacun et de tous. Que les Incendiaires des années 1990 en soient conscients ! Et puissent réévaluer leur appréciation des Ainés qu’ils ont côtoyés. Cela les aidera à construire le Mali. Cela les aidera dans la vie, tout simplement. Avec la bénédiction des Ainés. La bénédiction des Anciens !

Bamako le 28 mai 2021.

Pr. Ali Nouhoum DIALLO,

Président de l’Assemblée nationale

au moment des faits.

Source: Le Républicain- Mali

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