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Mali: Les Leaders Religieux Boudent Ladji Bourama

Entre le président IBK et les leaders religieux du Mali (Chérif de Nioro, l’Imam Mahamoud Dicko, Ousmane Chérif Madani Haidara) c’est la fin d’un deal.

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, plébiscité à la présidentielle de 2013, grâce notamment à l’appui de l’armée et des leaders religieux, fait l’objet de nos jours de critiques acerbes de la part de ses anciens alliés. Pour sa réélection pour un nouveau mandat, IBK doit changer de fusil d’épaule ou renoncer à sa candidature.

Cette immixtion des religieux dans la sphère politique a beaucoup influencé la présidentielle de 2013.

Le Cherif Cheick Bouyé Haidara s’est mobilisé personnellement pour battre campagne pour son protégé de candidat qu’était Ibrahim Boubacar Keita. Mahmoud Dicko, bien que critique à l’égard de son ami, lui était resté fidèle. Quatre ans après, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Les amis d’hier se regardent désormais en chiens de faïence. La confiance a pris un coup.

Plusieurs signes avant-coureurs du divorce entre le chérif de Nioro et IBK étaient déjà là. Mais les choses vont s’accélérer après une rencontre entre le chérif de Nioro et l’imam Mahmoud Dicko, le dernier leader qui lui est véritablement resté fidèle.

Selon le guide religieux, ils ont choisi IBK en 2013 sans contrepartie aucune : l’objectif pour tous étant de chérif, le constat est plus qu’alarmant. De Kidal, la crise s’est transportée jusqu’à Macina voire à Nara et l’autorité de l’Etat s’est irrémédiablement effritée sous le règne d’IBK.

La goutte d’eau qui fera déborder le vase fut l’acceuil spectaculaire avec lequel l’ancien président, ATT, a été accueilli le 24 décembre dernier et qu’il considère comme une provocation. Puis la nomination de Soumeylou Boubeye Maiga comme Premier ministre le 31 décembre 2017. Très en colère, le Cherif de Nioro dira qu’IBK n’a aucun respect pour les leaders religieux dont lui-même en personne.

Sur le retour au pays d’ATT, le chérif ne pouvait jamais imaginer un seul instant qu’IBK oserait mettre en prison ses protégés Amadou Haya Sanogo et ses compagnons et accueillir ATT en grande pompe.

Non seulement IBK, considéré comme le sauveur n’a pas pu résoudre la crise au nord du pays, mais au contraire, il nargue ses soutiens de Kati et les oulémas du pays d’où la rupture avec ses alliés d’hier.

Source: L’Enquêteur

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