Baye Coulibaly, secrétaire-général du syndicat de journalistes et reporters maliens SYJOR, espère que la presse ne sera pas récupérée dans la “guerre de communication”.
La nouvelle donne politique incertaine au Mali touche aussi les journalistes dans l’exercice de leur métier.
Baye Coulibaly, secrétaire-général du syndicat de journalistes et reporters (SYJOR) exprime, au micro de Sandrine Blanchard, ses espoirs… et ses inquiétudes.
***
Avec cette crise qui dure depuis le 5 juin dernier a affecté aussi la presse. Les journalistes maliens était vraiment divisés. Il est même arrivé que des journalistes prennent partie pour l’un ou l’autre camp.
Ce régime [IBK] a commis un certain nombre d’erreurs. Nous avons eu la disparition de notre confrère [Sphinx] Birama Touré en 2016, l’assassinat des journalistes de RFI Ghislaine Dupont, et Claude Verlon dans nord du Mali [en novembre 2013]. L’enquête n’a toujours rien donné.
Donc un certain nombre d’actes ont été posés qui ont affecté la presse.
Nous ne soutenons pas un coup d’Etat, mais disons tout simplement que tous les ingrédients étaient là pour que la situation se termine ainsi.
DW: Est-ce que dans une situation comme celle d’aujourd’hui, les journalistes craignent aussi de ne pas pouvoir exercer librement leur métier?
Vous savez, dans une crise comme celle-ci, les journalistes sont les plus vulnérables. Chacun esssaie de tirer la couverture pour avoir le maximum de journalistes de son côté.
C’est vraiment une guerre de communication que les acteurs se livrent,
Malheureusement, certains confrères se sont laissé aller. Mais il faut que nous puissions assainir ce secteur de la presse pour ne pas créer ce qu’on a vu sous d’autres cieux. L’expérience du Rwanda est là.
Deutsche Welle