BAMAKO (Reuters) – Les dirigeants des pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) exigeront ce vendredi de la junte militaire au pouvoir qu’elle nomme un chef de gouvernement issu de la société civile afin de superviser une période de transition qui ne devrait pas dépasser un an.
La junte, qui a évincé la semaine dernière le président Ibrahim Boubacar Keïta à la suite du coup d’Etat militaire, a déclaré que la période de transition politique devrait durer au moins deux ans.
“La Cédéao n’acceptera pas une transition de plus de douze mois”, peut-on lire dans un rapport des médiateurs ouest-africains, non encore officiellement publié mais visible sur plusieurs sites internet. L’organisation exige aussi que le poste de président de la République soit attribué à un civil.
Au terme de trois jours de discussions avec les médiateurs qui se sont achevées lundi, aucun accord n’a été trouvé avec les putschistes.
Les pays de la région et la communauté internationale redoutent qu’une instabilité prolongée au Mali ne déstabilise davantage le pays et sape les efforts dans la lutte contre les militants djihadistes dans l’ensemble du Sahel.
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