Au Mali, les cheminots maliens poursuivent leur grève de la faim entamée le 18 décembre 2018. C’est le 17e jour de ce mouvement ce vendredi. Ils réclament près de dix mois d’arriérés de salaire. Le gouvernement leur a proposé le paiement de deux mois, mais ils rejettent cette offre.
Le dernier contact entre les représentants des cheminots, qui observent une grève de la faim, et le gouvernement malien date du 17 décembre, la veille du début de leur mouvement. « Ils nous avaient proposé deux mois. On leur a fait comprendre que ce n’est pas suffisant. Donc de ce jour-là jusqu’à l’heure où je vous parle, il n’y a pas eu de contact avec les autorités. On veut le paiement des neuf mois d’arriérés de salaire. A moins que l’Etat vienne nous proposer quelque chose d’autre », explique Mahamane Dienta, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs du chemin de fer (Sytrail).
Mahamane Dienta dit que le mouvement de grève de la faim en cours est soutenu par près de 500 salariés, tous concernés. Un autre représentant syndical a gardé le contact avec les autorités : Modibo Fofana, secrétaire général de la section syndicale unique, UNTM Transrail. « A l’heure où je vous parle, il y a un chèque qui est sorti du Trésor pour nous payer les mois d’avril et mai 2018. Et les sept mois seront régularisés à partir de ce mois de janvier. Ils vont faire un calendrier pour éponger les sept mois ».
Un préavis de grève a été lancé pour les 9, 10 et 11 janvier pour l’ensemble des travailleurs du Mali, tous secteurs confondus. La levée de ce préavis dépend des résultats de négociations qui n’ont pas encore commencé. Le dossier de la relance du chemin de fer malien figure dans les revendications des syndicats.