Les Chefs traditionnels du Mali ont recommandé aux autorités de la transition la reconnaissance du statut des chefferies traditionnelles dans la nouvelle Constitution en cours d’élaboration.
C’est ce qui ressort des conclusions de la rencontre des chefferies traditionnelles du Mali sur le thème « Sécurité, Paix et Développement », rendues publiques dimanche à Bamako.
Débutée le 8 octobre courant, à l’initiative de la Tribu Kel ANSAR en collaboration avec les chefferies traditionnelles, la rencontre a été présidée par le Premier ministre par intérim le Colonel Abdoulaye Maïga et parrainée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher.
Mohamed Ag Elmoctar, rapporteur général, a indiqué que « la rencontre a sanctionné les recommandations suivantes : la reconnaissance du statut des chefferies traditionnelles dans la nouvelle Constitution en cours d’élaboration, la mise en place d’un comité de suivi-évaluation des recommandations de la présente rencontre, la révision portant création des chefs des villages, de fractions, en donnant plus de pouvoir aux chefferies traditionnelles ».
« Renforcer les échanges d’expérience entre les chefs traditionnels, la remise aux chefferies traditionnelles de leurs lettres de noblesse, l’identification des voies et moyens permettant de réhabiliter les chefferies traditionnelles dont l’autorité aujourd’hui est laminée par plusieurs facteurs », a-t-il expliqué demandant également « la participation des chefferies traditionnelles aux efforts de paix et de stabilité sociale en s’appuyant sur notre histoire et nos valeurs culturelles ».
Selon les organisateurs, plus de 400 chefs traditionnels maliens, outre des Nigérians, des Ivoiriens, des Sénégalais et des Mauritaniens, ont pris part à cette rencontre de deux jours.
AA/Bamako/Amarana Maiga