(Agence Ecofin) – Depuis mai 2018, la population malienne attend impatiemment les klaxons du légendaire train Bamako – Kayes. Conscient de son rôle primordial dans le développement socio-économique, le gouvernement de transition mobilise toutes les parties prenantes pour sa relance.
C’est en tout cas l’objectif affiché par le gouvernement et les partenaires sociaux au Mali. Au début du mois, les autorités de transition et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ont signé un procès-verbal de conciliation, dans laquelle les deux parties s’engagent à travailler à la relance du train Bamako – Kayes à partir du 2e trimestre, rapporte Maliweb.
Avec le soutien du Conseil national du patronat du Mali, une commission de travail sera mise en place, sous peu, afin d’élaborer une feuille de route de relance. L’acquisition des locomotives, l’aménagement des voies, la libération des emprises des chemins de fer, et le traitement salarial, seront entre autres axes sur lesquels devra se pencher la commission.
Le train voyageur au Mali a, de tout temps, joué un rôle de catalyseur des activités socio-économiques dans les zones desservies. Depuis l’arrêt du trafic ferroviaire, en mai 2018, Kayes est devenue l’ombre d’elle-même.
Autrefois connu comme « la cité légendaire des rails », Kayes se vide désespérément de sa population. La paupérisation ambiante a entrainé un fort exode rural, l’orpaillage illégal, et toutes formes de délinquances.
Dans le cadre de son exercice fiscal 2020, la Société du patrimoine ferroviaire du Mali (SOPAFER Mali SA) prévoyait une allocation de 9,87 milliards FCFA (18,24 millions USD) pour la réhabilitation de chemin de fer jusqu’à la ville de Diboli, à la frontière sénégalaise. Malheureusement, les crises sanitaire et politique sont passées par là l’an dernier, et très peu d’avancées ont été réalisées.
Romuald Ngueyap