Devant les représentants de sa majorité politique, le chef de l’État malien a pris la parole pendant 50 minutes samedi. Ibrahim Boubacar Keïta s’est dit totalement ouvert au dialogue. Il propose un gouvernement d’union nationale pour trouver les solutions à la crise politique actuelle. Ses invités ont approuvé.
Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre malien des Affaires étrangères, qui dirige un regroupement de partis poids lourds de la majorité présidentielle, raconte l’entretien : « Le président de la République nous a donné son point de vue, sachant qu’il a fait une offre de gouvernement d’union nationale en proposant à l’ensemble des sensibilités politiques de se retrouver au sein de cet exécutif-là afin de conduire les réformes nécessaires pouvant éviter à notre pays des épisodes similaires. »
Des réformes nécessaires à la sortie de crise
Aucun sujet ne sera tabou, préviennent les uns et les autres, et il y en a plusieurs : les réformes nécessaires pour sortir de la crise, l’avenir de la Cour constitutionnelle qui marche désormais avec des béquilles – au moins quatre des neuf sages ont déjà présenté leur démission –, et le cas de l’Assemblée nationale où l’élection de 31 députés repêchés par la Cour constitutionnelle après avoir été déclarés battus lors de la proclamation des résultats provisoires par le ministère malien de l’Administration territoriale.
RFI
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Source : rfi